Décidément, Monsieur le Maire a une attitude de plus en plus surprenante. Depuis son élection, au lieu de rassembler ses élus, ses cadres, son personnel et sa population autour de projets communs cohérents pour le bien des Petite-Îloises et des Petit-Îlois, il passe son temps à évincer ses « amis » politiques : Joël Xavier puis François Rouxel, ensuite Christine Soupramanien et Christian Antou puis Aimé Ethève et maintenant Patrick Lebreton après l’avoir soutenu sans retenue ces dernières semaines. Tout ceci en fournissant des explications bien alambiquées qui ne convaincront pas grand monde.
A le lire (lettre qu’il a adressée au Député et diffusée dans son intégralité sur son blog et dans laquelle je suis nommément cité), je serai donc celui qui a empêché François Hollande d’obtenir un score plus important sur Petite-Ile. Je rappelle que j’ai appelé depuis les primaires à voter François Hollande ; Dès le mois de mars 2012, j’invitais la population de Petite-Île à soutenir la candidature de celui qui était le mieux placé pour engager le changement. Il a fallu attendre la mi avril pour voir apparaître le soutien de Guito Ramoune au candidat socialiste !!!
Aurait-il fallu alors que je vienne chaque soir à ses côtés haranguer les quelques 30 à 40 personnes qu’il réussissait péniblement à rassembler à coups de voiture sono lors des meetings de campagne ?
Je pense plutôt que la population a eu bien du mal à comprendre et à adhérer à la cacophonie qui régnait au sein de sa propre équipe. Pour mémoire, des membres de sa majorité, et pas des moindres, n’ont pas manqué d’apporter leur soutien au Maire de Saint-Pierre lors des élections sénatoriales de septembre dernier…et depuis certains de ses élus ont été récompensés avec des embauches à la CIVIS, au CIAS et même à la Commune de Saint-Pierre.
Cacophonie amplifiée lors des élections législatives ou certains de ses élus soutenaient ouvertement la candidature de Béatrice Sigismeau pendant que son deuxième adjoint signait une lettre en parallèle à la sienne appelant à voter Patrick Lebreton. Tout ceci n’a pas aidé à apporter une grande clarté dans l’esprit des Petite-Ilois. Pour ma part sur cette élection, j’appelais la population à accorder leur suffrage aux candidats, qui comme moi, avaient soutenu la candidature de François Hollande dès le 1er tour des élections présidentielles.
Mal dans ses souliers, Guito Ramoune a donc décidé de lancer une fronde contre son tuteur en politique. Il a donc fait le buzz avec son courrier dont certains termes ont pu choquer et qui ne sont pas dignes d’un élu encore moins d’un Maire. Il devait en avoir gros sur le cœur. Ce malaise a été perçu lors du pot offert aux militants le samedi 23 juin. De nombreux élus n’ont pas été conviés à croire qu’il y a dans ce groupe une grosse fracture.
Il semble aujourd’hui bien seul et tente, comme d’habitude, de faire porter aux autres ses responsabilités et ses maladresses politiques. Mais le moment est venu pour lui d’assumer ses erreurs, son incapacité à gérer un groupe et sa naïveté politique. Les vingt prochains mois vont lui paraître extrêmement longs à essayer de recoller les morceaux et à préserver ce qui peut l’être encore.
Serge HOAREAU
Conseiller Municipal d’Opposition – Petite-Île