Ces éleveurs attendent leur procès pour pouvoir enfin s’expliquer sur des mauvais traitements qu’ils auraient commis sur leurs vaches mais aussi la séquestration d’agents de la DAAF fin juillet 2019. Pour permettre à leur avocat d’assurer leur défense dans un dossier technique qui fait appel au code rural, un délai avait été accordé.
L’affaire débute en mars 2019 au moment où [les deux éleveurs dénoncent une surmortalité dans leur cheptel]urlblank:https://www.zinfos974.com/Mortalite-des-vaches-laitieres-en-hausse-Des-eleveurs-en-colere-devant-la-DAAf-de-St-Pierre_a138194.html . Exclus de la Sicalait, les deux éleveurs ont multiplié les prises de parole et les actions afin de faire entendre leur détresse face à leurs bêtes en grande partie touchées par la leucose bovine.
La situation de ces éleveurs de la Plaine des Cafres a basculé sur le terrain judiciaire après les faits du 29 juillet 2019. Venus sur l’élevage des époux Lauret, sur la base d’un signalement et à la demande du procureur, deux agents ont été retenus et ont passé la nuit sur place. D’autres agriculteurs dont Jean-Paul Bègue mais aussi l’ADEFAR, les Gilets jaunes, le maire du Tampon et le directeur de la DAAF se sont également rendus sur place. Les agents de la DAAF ont finalement été libérés le lendemain dans l’après-midi et ont porté plainte.
Les éleveurs sont aujourd’hui ruinés. « Depuis la médiatisation de leur situation, mortalités, avortements, salaires, passeports bovins, maladies animales dont celles transmissibles à l’homme…leur vie est devenue un enfer », avance l’ADEFAR qui continue à soutenir les éleveurs par sa présence devant le tribunal de Saint-Pierre ce jeudi.