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Séquestration d’agents de la DAAF: Le procès des éleveurs Jean-Paul Bègue et des Lauret reporté

Les agriculteurs Jean-Paul Bègue, Mélusine et Georges Lauret devaient être jugés ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Saint-Pierre. Il leur est reproché des mauvais traitements envers leur bête mais aussi la séquestration d’agents de la DAAF fin juillet 2019.

Ecrit par zinfos974 – le jeudi 04 février 2021 à 18H47

La totalité de l’audience de l’après-midi devait leur être consacrée. Au total, 14 délits sont reprochés aux éleveurs Jean-Paul Bègue, Mélusine et Georges Lauret et à un de leur soutien, Yannis Latchimy.

Pour qu’ils s’expliquent et donnent leur version des faits, il faudra cependant attendre le 4 juin prochain. Quelques mois accordés par les juges pour permettre à leurs avocats respectifs de préparer une « défense approfondie » dans un dossier technique qui relève du code rural », a demandé le conseil de Jean-Paul Bègue Me Amel Khlifi-Ethève. Ses consœurs – Me Séverine Ferrante pour Mélusine, Me Isabelle Lauret représentant Georges Lauret et Me Brigitte Hoarau pour Yannis Latchimy – n’ont également pas eu le temps de consulter le dossier ayant été saisies tardivement. 

La procureure ne s’est pas opposée à cette demande de renvoi. La représentante de la société a tout de même rappelé qu’il était « important de juger rapidement » des faits relevant d’infractions pénales survenues il y a un an et demi. 

Signalement pour mauvais traitements

Ce 29 juillet 2019 au soir, trois agents de la DAAF, à la demande du procureur de Saint-Pierre dans le cadre d’un signalement, sont intervenus sur l’exploitation des Lauret. A son arrivée, Georges Lauret a découvert une de ces vaches décédées alors qu’elle était vivante lors de son départ, avait-il assuré. 

Pour le couple, il s’agit d’une violation de domicile. Jean-Paul Bègue, d’autres agriculteurs et des soutiens sont arrivés en renfort. Deux des trois agents sont retenus et passent la nuit sur l’exploitation des Lauret. Les agriculteurs demandent des explications. L’ADEFAR, les Gilets jaunes, le maire du Tampon et le directeur de la DAAF se sont également rendus sur place.

 

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Finalement, les deux agents de la DAAF sont libérés en début d’après-midi le 30 juillet. 
La plainte portée par les fonctionnaires porte sur des faits de séquestration, de mauvais traitements ou encore de non-respect des règles sanitaires. 

Yannis Latchimy, simple citoyen, tient-il à préciser, a quant à lui été poursuivi pour avoir filmé et diffusé les images des fonctionnaires. 

Des éleveurs ruinés

Quelques mois avant ces faits, après plusieurs actions chocs, les trois agriculteurs avaient été exclus de la Sicalait pour avoir voulu dénoncer une sur-mortalité sur les exploitations bovines, le scandale de la leucose sur le département et les difficultés financières qui en découlent. 

Ces éleveurs se retrouvent aujourd’hui ruinés. Une bonne partie de leurs vaches testées positives à la leucose sont mortes ou ont été vendues. Au moment de son exclusion de la Sicalait, Jean-Paul Bègue possédait encore 82 vaches. Il ne lui en reste plus que 10 qu’il n’a plus possibilité de vendre, sur décision du préfet, indique-t-il. « Il reste deux possibilités soit le GDS les prend en charge soit elles sont envoyées dans un abattoir agrée. Donc vont-elles finir dans l’assiette des consommateurs? » , interroge-t-il. 

Ils sont poursuivis devant la justice alors que l’alerte avait été donnée bien en amont quant à leur situation financière et sanitaire précaire. « Soit leurs droits seront brimés soit l’occasion est offerte pour qu’ils retrouvent leur dignité » , indique l’ADEFAR en soutien. L’association ignore en revanche si la plainte de Mélusine Lauret pour violation de domicile a été prise en compte. 

 

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