Les parents demandent à faire valoir leurs droits… Aurélie Poudroux, mère de deux filles dont elle n’a pas la garde depuis 10 ans, fait connaître son histoire et invite d’autres parents à faire de même. Et il y en aurait quelques-uns.
Des enfants maltraités ou qui ne voient pas un de leurs parents, ce sont les expériences de certains parents réunionnais qui commencent à s’exprimer au sein du groupe Facebook « [Aidez Les Parents Separés Dont Les Droits Sont Bafoués]urlblank:https://www.facebook.com/groups/1601968150036697/ « , créé par Aurélie Poudroux, et qui compte plus de 500 membres.
« Une dizaine d’entre eux sont dans des situations semblables à la mienne« , affirme cette mère de famille. Cela fait 10 ans qu’elle n’a pas la garde de ses deux filles âgées de 10 et 12 ans et qui vivent à Saint-Joseph. « J’avais 16 ans et lui 18 ans, lorsque le juge a estimé que l’on était pas assez matures pour s’occuper de nos enfants. La garde a été donnée à leur père car il vivait avec ses parents et moi je vivais seule dans mon appartement », explique-t-elle.
« Elles sont maltraitées par leur père et sa copine, raconte-t-elle, elles me disent en pleurant qu’elles sont frappées et enfermées dehors la nuit. Ma fille de 12 ans dort dans le garage et on ne lui a pas lavé son drap depuis un an et demi. Elle a aussi subi une opération sans que je sois au courant ».
Leur mère se dit aussi persécutée par le couple et régulièrement menacée.
Elle aurait contacté les services sociaux et des pédopsychiatres, entre autres: « Personne n’est jamais parti constater ».
Son histoire a touché bon nombre de personnes, affirme-t-elle, notamment la présidente du Conseil départemental, Nassimah Dindar, qui selon la mère de famille « compte se renseigner sur la loi« .
La députée Huguette Bello aurait aussi été contactée par le groupe et rencontrera les parents concernés.
« On va d’abord se rassembler entre nous afin de se rencontrer, connaître les situations de chacun et organiser un mouvement pour se faire entendre, explique Aurélie Poudroux, le but est d’obtenir une révision des jugements et un changement de la loi qui semble s’appliquer différemment pour tous ».