Il faut éviter certains poissons. Le premier guide de consommation réunionnais de Greenpeace, « Oukile Poisson? » est désormais disponible et l’association donne la liste détaillée des espèces en danger, à ne pas manger ou à consommer avec modération. Et surtout, toujours préférer la pêche locale.
A consommer avec modération, par exemple, l’espadon, les thon jaune, rouge et blanc ainsi que les thons obèses, tous « vulnérables » et menacés par la surpêche selon l’IUCN (l’Union internationale pour la conservation de la nature).
La dorade, le capitaine et le cabot de fond ne seraient quant à eux, pas menacés. Mais Greenpeace précise que ce statut provient parfois d’un manque d’études et d’information sur ces espèces.
Stop au rougail morue
Si le vivaneau rouge (surpêché avec une baisse de 90% des stocks en 10 ans à La Réunion) et le saumon (en déclin pour cause de surpêche, pollution des eaux et maladies) ne doit pas être consommé du tout, beaucoup de Réunionnais verront surtout leurs habitudes alimentaires bouleversés par la proposition du guide concernant la Morue.
Morue / cabillaud: « La pêche industrielle a épuisé le stock de morue pêché depuis 500 ans. Espèce en déclin depuis les années 1970, ce stock s’est effondré en 1992 et n’arrive pas à se reconstituer malgré la fermeture de la pêche par le gouvernement canadien depuis plus de 20 ans. La « morue » est aussi victime de la pollution par le pétrole ».
Greenpeace conseille donc les Réunionnais à ne plus consommer de morue.
Préférer la « petite pêche »
Plus écologique avec peu ou pas de rejets de poisson, la pêche artisanale serait la méthode préférable. À La Réunion, ce sont près de 200 barques ou vedettes de 6 à 10 mètres qui utiliseraient des lignes et hameçons sélectifs. Il est donc conseillé d’acheter son poisson chez les poissonniers et pêcheurs professionnels.
« Les océans pourraient être vides de poissons dès 2048 »
Le guide « Oukile poisson? » rappelle que 80% des poissons sont soit surexploités, soit au bord de la surexploitation: « Si nous continuons à ce rythme, les océans pourraient être vides de poissons dès 2048 ».
Pour éviter cela, Greenpeace propose, entre autres, de réformer la Politique commune des pêches en Europe mais aussi les conventions internationales, d’établir un réseau de réserves marines qui couvrirait 40% des océans et promouvoir une pêche durable dans les 60% des océans restants.
Durant le mois d’octobre, des équipes de l’association vont sillonner l’île pour sensibiliser les Réunionnais.
Pour télécharger le guide, se rendre sur [oukilepoisson.com]urlblank:http://www.oukilepoisson.com/ .