Et une cacophonie gouvernementale de plus !
La ministre de l’Ecologie Ségolène Royal a annoncé ce matin sur RTL qu’elle souhaitait une baisse de 10% des tarifs autoroutiers et « une gratuité, par exemple, le week-end », précisant que « tout ça est à discuter » lors de négociations à venir entre le gouvernement et les sociétés autoroutières. « Il y a 20% de tarif en trop, puisque quand une autoroute fait payer 100 euros, il y a 20 euros de trop qui sont empochés ».
Elle s’est immédiatement fait remettre à sa place par le Premier ministre Manuel Valls qui s’est empressé de déclarer à l’AFP que cette solution était « difficilement envisageable« … Il souhaite parvenir « dans les prochaines semaines » à un accord « profitable à tous » sur les concessions des sociétés d’autoroute en France. « Il y aura donc maintenant dans les semaines qui viennent des réunions de travail entre » les sociétés gestionnaires des autoroutes « et le ministère des Transports et Bercy pour trouver un accord qui soit profitable à tous, à l’État, aux usagers et à l’économie française« , a-t-il précisé.
Seul problème : on comprend facilement comment les usagers des autoroutes ont pu être lésés puisqu’ils ont payé beaucoup trop cher pour l’utilisation des autoroutes. D’où la nécessité d’une réparation. Mais où est le préjudice subi par l’Etat ? Pourquoi ce dernier devrait-il être indemnisé ?
D’autant plus que c’est lui le principal responsable de cet état de fait puisque les sociétés gestionnaires doivent au préalable obtenir l’autorisation du gouvernement avant toute augmentation de leurs tarifs… Ce que le ministre concerné a à chaque fois accepté sans sourcilier, permettant au passage le prélèvement chaque année de plusieurs milliards d’euros indus dans la poche des usagers, immédiatement reversés sous forme de dividendes aux grands groupes du BTP qui s’étaient déjà goinfrés dans la construction des dites autoroutes…
Elle n’est pas belle la vie ?
Serait-il mal vu de demander combien ont touché en pots-de-vin ou en financement de leurs campagnes électorales les différents ministres concernés pour avoir accepté ces différentes augmentations ?