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Sécurité routière : Les cyclomoteurs plus indisciplinés que les motards

Chaque année, l’antenne locale de la FFMC (Fédération Française des Motards en Colère) analyse l’accidentologie à la Réunion, et plus particulièrement celle qui concerne les deux-roues motorisés (2RM).

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 06 janvier 2010 à 17H14

Pour pouvoir analyser l’accidentologie des deux-roues motorisés en 2009 à la Réunion, une équipe de la FFMC a collecté des comptes-rendus issus principalement des médias, mais aussi de témoignages directs. N’ayant pas accès aux rapports d’accidents officiels des forces de l’ordre, certaines caractéristiques non-renseignées apparaissent comme « indéterminées » sur les graphiques. Les données récoltées sont toutefois suffisantes pour observer tout de même les grandes lignes de l’accidentologie spécifique aux deux roues motorisés. Pour ce faire, 124 accidents au total (tous véhicules confondus), dont 95 concernent des deux-roues motorisés ont été étudiés.

Concernant les accidents mortels (tous véhicules), 49 personnes ont trouvé la mort sur les routes de l’île en 2009 au cours de 45 accidents. Ce chiffre est en baisse de 9% par rapport à 2008, où l’on avait dénombré 54 tués. Cette baisse constitue « un résultat encourageant qui confirme l’amélioration globale constatée par rapport aux années précédentes », affirme la FFMC.

Un de ces 45 accidents mortels est dû à une cause externe (un motard emporté par une ravine en crue en février 2009). Cet accident n’est pas décompté dans les chiffres officiels de la Sécurité Routière, mais est en revanche pris en compte dans les statistiques FFMC. Même si cela augmente la proportion de motards décédés, la FFMC estime que s’agissant d’un décès survenu au cours d’un déplacement routier, il doit être classé comme un accident de la route, provenant d’une cause externe.

Six motards sont morts en 2009

La répartition par catégories des personnes décédées sur les routes réunionnaises en 2009 est la suivante : Les automobilistes représentent toujours en 2009 la part prépondérante des tués sur nos routes (18 tués, soit 36,7% [contre 17 décès soit 31,5% en 2008]), devant les piétons (12 décès, soit 24,5% [contre 15 tués, soit 27,8% en 2008]) et les cyclomotoristes (10 décès, soit 20,4%).
 Les motards quant à eux, avec 6 décès, représentent 12,2% des tués sur les routes en 2009 (contre 10 morts soit 18,5% en 2008).

Par rapport à l’année précédente, les cyclomotoristes, après une année 2008 étonnamment bonne (5 décès seulement, soit 9,3% du total), retrouvent hélas en 2009 leur niveau habituel de mortalité routière : 10 décès, soit 20,4%, quant aux motards, eux, ont connu 6 décès dans leurs rangs en 2009 (12,2% des tués), ce qui représente une amélioration notable par rapport à l’an passé.

Sur 96 deux-roues motorisés impliqués en 2009 dans des accidents de la route, la majorité sont des moins de 50 cm3, qui se conduisent sans permis. Il est donc primordial de bien faire la distinction entre cyclos et motos pour qualifier les accidents mettant en cause les deux-roues motorisés.

Le port du casque est un élément primordial de protection lorsque l’on circule en deux-roues motorisés, mais cette année encore, la FFMC constate qu’une part importante des cyclomotoristes accidentés (13 sur 59, soit plus de 1/5) l’ont été alors qu’ils ne portaient pas de casque. Si on se réfère aux tués, ce sont 4 cyclomotoristes sur 10 qui circulaient sans casque. En revanche, aucun motard accidenté ne circulait sans casque. La Fédération attire l’attention sur « la différence de comportement entre cyclomotoristes et motards, les seconds étant bien plus sensibilisés à l’importance de leur propre protection corporelle ».

Une grande disparité entre cyclomotoristes et motards est également à relever, lors des collisions avec un tiers. La responsabilité du cyclomotoriste a été avérée dans 21 cas sur 45, soit près de la moitié des accidents étudiés. Chez les motards, la responsabilité du pilote est établie dans seulement 7 cas sur 32, soit 22%. « Ces chiffres reflètent également une différence de comportement, avec une prise de risque et un non-respect des règles très élevés chez les cyclomotoristes » souligne la FFMC.

 

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