C’est un étrange bruit qui déchire le calme de la nuit rue Alexis de Villeneuve. En ce jeudi soir, un groupe d’ami s’amuse à un jeu inédit à La Réunion : le lancer de haches. Depuis le 28 février, le Fury Bear a ouvert ses portes afin d’apporter à la capitale un nouveau divertissement. Malheureusement, après un lancement sur les chapeaux de roues, le confinement est venu mettre un coup de frein à peine deux semaines plus tard. Un bouleversement pour Sébastien Boucher, le dirigeant de la société, qui s’était activé durant plus de 18 mois pour mener à bien son projet. « Après le confinement, on a dû recommencer à zéro la partie communication », regrette-t-il.
À quelques centaines de mètres de là, l’entreprise Get Out, spécialisée dans l’escape game, n’a pas non plus réussi à échapper à la crise causée par la Covid. Si la société a déjà trois ans d’existence, la reprise est forcément limitée en raison de la situation. « On tourne à 50% par rapport à une année normale », indique Théo Granado, le gérant de Get Out.
Avec les craintes liées au virus, et malgré toutes les précautions des commerçants, le déconfinement n’a pas vu le retour massif de la clientèle. Déjà parce que les mesures sanitaires limitent les activités, mais surtout parce que les clients sont toujours effrayés par l’idée de se rendre dans un lieu public clos.
L’idée d’un pack Vacances
Par le biais d’amis communs, les deux gérants s’étaient déjà rencontrés avant la crise et avaient évoqué l’idée d’une association. « Ça faisait un moment que l’on voulait faire un partenariat, mais ça tardait à se mettre en place. Et là, c’était l’occasion rêvée » souligne Théo Granado. Car avec les vacances scolaires et un grand nombre de vacanciers qui ne vont pas voyager, le moment est propice pour tenter un coup.
Les deux gérants se sont donc associés pour proposer un pack vacances. « Comme je le dis à mes clients, pour 4€ en plus de l’escape game, vous pouvez bénéficier d’une heure de lancer de hache, à utiliser quand vous voulez », précise le gérant de Get Out. Fixée au départ jusqu’au 31 juillet, l’offre a été étendue jusqu’au 30 août. « Ça va permettre à ceux qui ne connaissent pas ces activités de les découvrir », annonce Sébastien Boucher.
Un pack vacances que les deux commerçants ne seraient pas contre élargir à d’autres. « Alors moi je suis ouvert à toute proposition » confirme Théo Granado en expliquant que sa société avait déjà effectué ces collaborations avec des restaurateurs.
Une démarche qui reste provisoire, mais qui pourrait à terme se développer entre les commerçants du chef-lieu. Car les deux chefs d’entreprises l’ont bien compris : seul en pleine tempête, le risque de se noyer est trop grand.