

"Les réquisitions qui ont lieu foulent le principe du droit de grève, inscrit dans la Constitution faut-il le rappeler", évoque d'emblée Mickaël Nativel, avocat du syndicat CGT Energie de la Séchilienne Sidec qui est au cœur de la tourmente "électrique" que connaît la Réunion depuis hier soir 21h.
L'employeur a négligé la négociation selon l'avocat
Dans son argumentaire, l'avocat rappelle que le préavis de grève courait depuis le 3 décembre 2010, soit il y a un mois exactement. "Ce laps de temps n'a pas été utilisé par la direction pour répondre aux revendications des employés, ce n'est pas comme-ci ils avaient débrayé du jour au lendemain. Je le répète ce n'est pas un mouvement de grève intempestif".
Les syndicalistes, appuyés par leur avocat, réfutent également le caractère urgent des réquisitions d'employés. "Même si deux centrales ne fonctionnaient pas, EDF aurait de quoi assurer un service minimum", assure l'avocat. Autrement dit, les rappels d'employés ne s'imposent pas selon lui.
Un recours en annulation en cours
C'est en ce sens que Mickaël Nativel avoue être sur le point de rassembler tous les éléments nécessaires à un référé suspension dans les heures qui viennent. "Il me manque le nombre exact de réquisitions qui ont eu lieu afin de constituer un dossier solide. Pour le moment j'en ai que deux ou trois de sûres", ajoute-t-il.
Ce référé en suspension n'est que la premier étage de la fusée. En parallèle, l'avocat prépare également un recours en annulation devant le Tribunal administratif de l'arrêté préfectoral autorisant les réquisitions des employés grévistes de la Séchilienne Sidec.
Pendant ce temps, les coupures de courant continuent à s'opérer sur toute l'île.