Les fondateurs du Mouvement islamique de l’Azawad (MIA) jouent l’apaisement. Ils veulent une solution négociée à la crise et lancent un appel au Mali ainsi qu’à la France pour un arrêt des hostilités dans les régions de Kidal et de Ménaka dans un communiqué.
« Le MIA affirme de la manière la plus solennelle qu’il se démarque totalement de tout groupe terroriste, condamne et rejette toute forme d’extrémisme et de terrorisme et s’engage à les combattre », affirme le communiqué. « Composé exclusivement de nationaux (maliens), le MIA réaffirme son indépendance et sa volonté à aller vers une solution pacifique » à la crise au Mali, lit-on encore dans le communiqué.
Pour rappel, plusieurs médiateurs ouest-africains et algériens tentaient de dissocier Ansar Dine des deux autres groupes islamistes présents au Mali, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l’unicité du jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), qui sont composés principalement d’étrangers.
Pour François Heisbourg, conseiller spécial à la Fondation pour la recherche stratégique, (FRS), Ansar Dine est composé de « touareg qui se sont laissés embarquer dans une guerre qui n’est pas le leur ».