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Sea Shepherd Réunion veut parler pour « la majorité qui se tait »

Les premières sorties médiatiques de Sea Shepherd ont été pour le moins détonantes. Depuis, le "navire pirate" récemment implanté à la Réunion tente de redresser la barre et son image passablement écornée. Avant la tenue d'une conférence de presse le week-end prochain, les représentants locaux essayent de clarifier les raisons du développement du mouvement sous nos cieux.

Ecrit par zinfos974 – le lundi 21 novembre 2011 à 15H38

 

Les derniers faits-divers autour des requins à la Réunion ont finalement accéléré l’évidence : la Sea Shepherd Conservation Society (SSCS) sera relayée dans l’océan Indien de façon plus active.

Organisation internationale à but non-lucratif, elle combat pour la conservation de la faune et de la flore marines. « Notre mission est de mettre un terme à la destruction des écosystèmes marins et au massacre des espèces afin de conserver et de protéger la biodiversité des océans du monde entier », inscrit dans son statut le mouvement.

On peut dire que le terrain à une telle implantation était fertile dans notre département. Coincée entre une Réserve marine déjugée par nombre de professionnels également prêts à appliquer une chasse punitive des squales, l’installation de filets anti-requins avancée comme protection absolue, toutes les raisons cette implantation étaient donc réunies. Avec elle, c’est la communauté des surfeurs et des professionnels de la plage qui se fractionne de plus en plus.  

Représenter la majorité silencieuse

« Les événements récents au sujet des requins, et plus globalement autour de la réserve marine, et les nombreux messages que nous avons reçus nous ont convaincu d’ouvrir un groupe sur l’île afin de fédérer ceux qui le souhaitent autour d’un objectif commun, plus global que la seule problématique des attaques de requins, pour une préservation de la réserve marine dans son ensemble et pour faciliter à terme, des interventions anti braconnage de la flotte de Sea Shepherd sur l’océan Indien. Cet objectif doit se réaliser en fédérant les Réunionnais qui souhaitent préserver les océans, pour eux mêmes et pour les générations futures. Océans sans lesquels, il n’y aura pas d’avenir possible pour ces générations », annonce Sea Shepherd Réunion.

Pour expliquer ses prises de positions très commentées des dernières semaines, le mouvement se prévaut d’être le porte-parole d’une majorité silencieuse: « Dans tous les combats que nous menons, même si les problématique diffèrent, nous retrouvons des schémas similaires à ce qui s’est passé ici : un groupe restreint de gens pro chasse/pêche extrêmement déterminé et combatif face à une majorité qui ne cautionne pas mais qui se tait… ce groupe restreint tente d’ailleurs- souvent avec succès- de s’attribuer par défaut le crédit des voix de cette majorité silencieuse ».

Zéro financement public

Fondée en 1977, l’organisation internationale est surtout connue pour son pragmatisme plutôt que ses longs discours. « Nous mettons en place des stratégies novatrices d’action directe pour enquêter, documenter et intervenir si nécessaire afin d’exposer et de combattre les activités illégales ». Autre angle d’approche : Sea Shepherd ne compte pas sur les fonds publics pour se faire entendre. « Le financement de l’ONG est basé sur la donation des membres de l’ONG. Aucun financement n’est attendu et ne sera demandé à des élus locaux et représentants de l’Etat ».

L’opération de séduction ou de rachat (?) est donc en cours. Sans nul doute que les membres locaux de l’organisation devront une nouvelle fois trouver les mots adéquates « dimanche prochain pour une conférence de presse », affirme Sébastien Vasquez, un membre de Sea Shepherd Réunion. Avec peut-être la possibilité pour ses membres de prendre connaissance d’un premier bilan des marquages du projet CHARC qui devrait être divulgué prochainement. Sea Sheperd a toujours demandé à être associée à cette opération.

 

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