b[Sea Shepherd Conservation Society (SSCS) est une ONG (organisation non-gouvernementale) américaine créée en 1977 qui a pour objectif la conservation de la faune et de la flore marines. SSCS possède depuis 2006 une antenne en France, présidée par Lamya Essemlali. Cette dernière, après avoir adressé deux lettre aux surfeurs réunionnais]b : « [Sea Shepherd: « Les surfers réunionnais, une honte pour la communauté mondiale du surf]url:http://www.zinfos974.com/Sea-Shepherd-Les-surfers-reunionnais-une-honte-pour-la-communaute-mondiale-du-surf_a32635.html » et « [Sea Sheperd : Des « excuses publiques aux Surfers Pei », qui n’en sont pas vraiment…]url:http://www.zinfos974.com/Sea-Sheperd-Des-excuses-publiques-aux-Surfers-Pei–qui-n-en-sont-pas-vraiment_a32732.html « , b[« s’attaque » aux déclarations des Verts de la Réunion, le 14 octobre dernier, dans une tribune intitulée : À bas les Verts, vive l’écologie]b
« Le 14 octobre dernier, je discutais avec mon ami Gaby Cohn-Bendhit de son dernier pamphlet incendiaire »À bas les Verts, vive l’écologie ». C’est avec amusement et perplexité que le lendemain, on prenait connaissance chez Sea Shepherd de la déclaration des Verts réunionnais qui avaient enfin décidé de s’exprimer – mieux vaut tard que jamais – sur le brûlant »dossier requin » de l’Île de la Réunion. Merci Gaby de me laisser t’emprunter ton titre, je n’en ai pas trouvé de meilleur pour commenter cet épisode burlesque.
En effet, si les Verts condamnent la pêche préventive qui a eu lieu dernièrement sur l’île, on peut presque se demander pourquoi quand on prend connaissance de leur positionnement global sur la question. Monsieur Jean Erpeldinger commence par nous faire une révélation fulgurante: »Ce dont on a besoin, c’est de connaissances sur les requins ». Ah c’est donc ça…?!? Erpeldinger a, reconnaissons-le, l’honnêteté d’admettre (difficile de faire autrement) que les écologistes réunionnais n’ont jamais jugé de telles études utiles. Maintenant que ces études sont réclamées par à peu près tout le monde, les Verts peuvent aussi bien se joindre à la demande générale. Après tout, mieux vaut tard que jamais.
Nos »écologistes » vert pâle ont quand même le courage de dénoncer quelque chose dans cette histoire. Ce sont »ces ONG extérieures, excessives qui donnent dans la sensiblerie idiote ». Aucun nom n’est prononcé mais, chez Sea Shepherd, on ne peut s’empêcher de se sentir visés. Ce que ces »écologistes » considèrent comme de la »sensiblerie idiote » n’est en fait rien d’autre qu’une prise de position non consensuelle qui consiste à rechercher les causes de la recrudescence des attaques plutôt que de s’attaquer aux symptômes. Et ce faisant, de condamner sans appel une pêche préventive qui aurait pour seul résultat de sacrifier inutilement quelques squales dans le but de calmer les esprits surchauffés de certains surfeurs et commerçants Saint-Gillois. La sensiblerie, chers amis Verts, c’est d’autoriser la pêche préventive pour calmer la peur et la colère de certains. S’y opposer, c’est au contraire faire preuve de bon sens.
En période électorale, on comprend cependant l’intérêt de se fendre de quelques formules hyper-démagogiques et qui ne mangent pas de pain dans ce style: »On ne met pas en balance la vie d’un homme et la vie d’un requin ». Et hop, la pêche aux voix est lancée. Pas sure que ça morde beaucoup, cela dit…
Donc les Verts sont à la pêche, oui, mais sans se mouiller: nos quatre élus affirment soutenir une pêche »qualitative » dans l’hypothèse où on arriverait à démontrer que deux requins dangereux se sont sédentarisés près des plages. Autant dire qu’ils soutiennent quelque chose d’impossible. Au niveau de la prise de risque, ça devrait aller.
La perle de cette intervention concerne la question de la pose des filets prévue pour bientôt par la mairie de Saint-Paul. »Pas totalement séduits, ces Verts pleins de convictions et de caractère concèdent néanmoins à cette mesure de manière temporaire ». Ces filets anti-requins, dont on ne nous dit pas grand chose, pourraient pourtant se révéler bien plus destructeurs que la fameuse pêche préventive qui a fait tant de bruit. Moins spectaculaires qu’une battue, ils pourraient constituer un mur mortel et silencieux pour de nombreuses tortues, dauphins, requins, etc. Tous sacrifiés sur l’autel de la cupidité et de la sensiblerie, justement! Mais s’ils cautionnent, les Verts avertissent: »évidemment, s’il y a quinze tortues dedans au bout de dix jours, on le dénoncera ». Qu’on se le tienne pour dit! Tortues et autres animaux marins peuvent dormir tranquilles, »les Verts sont dans la place ». Quand des dizaines d’entre eux se seront étouffés dans ces filets de la mort, ils promettent de faire un communiqué. Comme on dit chez eux: ‘mieux vaut tard que jamais! »
