Le parquet de Paris a ouvert ce matin une enquête préliminaire pour « violences par personne chargée d’une mission de service public » et « usurpation de fonctions« , après la diffusion d’une vidéo où l’on voit un collaborateur du président Emmanuel Macron frappant un manifestant le 1er-Mai dernier. Une affaire qui avait été révélée par le journal Le Monde.
Alexandre Benalla avait été suspendu deux semaines, du 4 au 19 mai, puis muté à des fonctions administratives à l’Elysée.
Il avait demandé l’autorisation d’observer les opérations de maintien de l’ordre pour le 1er Mai, autorisation qui lui avait été donnée car « il agissait dans le cadre d’un jour de congé et ne devait avoir qu’un rôle d’observateur« , a précisé le porte-parole de l’Elysée.
Au lieu de cela, on le voit sur la vidéo donner des coups à un jeune manifestant qui avait été arrêté par les policiers, et qu’il avait emmené à l’écart.
A l’occasion de la prise de parole du porte-parole de l’Elysée, on a découvert qu’Alexandre Benalla était également accompagné ce jour-là d’un gendarme réserviste par ailleurs employé de La République en marche.
« Ayant outrepassé son autorisation, de la même manière qu’Alexandre Benalla, il a été sanctionné, comme lui, par une mise à pied de quinze jours avec suspension de salaire. Il a été mis également fin à toute collaboration entre lui et la présidence de la République », a conclu le porte-parole de l’Elysée.
Depuis, on a également appris qu’Alexandre Benalla avait auparavant travaillé dans les services d’ordre de Martine Aubry et François Hollande, avant d’être le chauffeur d’Arnaud Montebourg. Une expérience qui a pris fin au bout de sept jours, après qu’en 2012, il ait provoqué un accident et voulu prendre la fuite en la présence du ministre. Ce qui lui avait valu d’être viré manu militari.
Une erreur qui ne l’empêchera pas d’être nommé, quatre ans plus tard, responsable de la sécurité du candidat à la présidentielle Emmanuel Macron, puis collaborateur à l’Elysée.