LES 40 PREMIERES ANNEES de sa vie :
SARDA Joseph Napoléon Sébastien, est né le 13 décembre 1808, au “ Mas Blanes”, près du village de Pezilla-La Rivière, de Gauderic Sarda, berger et de Marie Garriga, sans profession. L’histoire a retenu l’appellation de SARDA GARRIGA, SARDA nom du père et GARRIGA nom de la mère. L’employeur de ses parents, Arnaud a pris en affection cet enfant et a assuré non seulement son instruction, études au collège royal de la grande ville de Perpignan mais en a fait aussi son héritier. Une villa cossue à Perpignan et 17 Ha de terre.
A vingt ans, il monte à Paris, pour se faire un nom. Il y retrouvera Etienne ARAGO son ainé et ami qu’il a connu au collège Royal. Il partage avec ARAGO catalan comme lui les convictions républicaines. Comme lui, il va donc adhérer à la société « Les Droits de l’Homme ».
1ère expérience malheureuse à 25 ans
Ses écrits, jugés subversifs vaudront à SARDA d’être arrêté le 29 juillet 1833 pour complot contre la sûreté de l’Etat et de purger 3 mois de prison de préventive dans trois geôles parisiennes : la Force, la Sainte Pélagie et pour finir la plus célèbre la Conciergerie. Il sera acquitté en Octobre 1833.
Pour vivre, Il accepte des petits boulots. Grace à Etienne, il est embauché comme secrétaire d’un romancier Benjamin CONSTANT et du député ariégeois PAGES. Il rencontre des hommes célèbres, Auguste BLANQUI, Armand Barbes, Louis Blanc etc.
Endetté rapidement, il vend les 17 Ha de terre et quelques années après la Villa.
Sa vie sentimentale tourne autour de 3 concubines dont deux qu’il épousera.
En 1835, A 27 ans il vit en concubinage avec une veuve Eve Louise Pauline PONCELET D’ATTERT vicomtesse Lodin de Mauvoir qu’il épousera le 13 octobre 1838. Elle décède 3 années plus tard lui laissant deux enfants, Léonie née en 1837 qui mourra en bas âge et en 1838 Lucien Gaudéric, seul hériter connu.
En 1846, il soutient la veuve de son ami CLEMENT, Directeur de la Monnaie décédé : Marie- adélaïde dite Adèle JUTEAU a 4 garçons, SARDA un fils Lucien 8 ans orphelin.. En 1847 ils se mettaient en concubinage.
Adèle JUTEAU trouve à SARDA un emploi stable, comme receveur des finances en 1848. Mais la proposition d’Etienne ARAGO de se rendre à la Réunion comme Commissaire Général de la République et gouverneur aux fins de libération de près de 63 000 esclaves retient son attention.
Présenté à SCHOELCHER, vu les garanties financières données, 70 000 F, il n’en touchera que 10 000 F, il accepte la mission et le 27 mai 1848, Sarda Garriga, 40 ans, s'embarque à Toulon, sans Adèle, sur le bateau l'Oise Le voyage dura plus de 4 mois.
SARDA arrive aux abords de Saint-Denis un vendredi 13 octobre au soir. Le samedi 14 il met pied à terre et prend officiellement ses fonctions le lundi 16 octobre. Le 19 en présence du Procureur Général MASSOT et les corps constitués, il promulgue les décrets d’abolition qui selon l’article 1 er doivent rentrer en application définitive deux mois après la promulgation soit le 20 décembre 1848. Vous connaissez les mensonges et assertions diverses autour de ses actions. J’ai fait une vidéo consultable sur YOUTUBE.
Je passe sous silence, les assurances données aux uns et aux autres, son tour de l’Ile pédagogique pour expliquer aux propriétaires récalcitrants ce que lui et le Gouvernement ont décidé de faire, puis l’abolition du 20 décembre 1848, Son mariage dans la cathédrale de Saint-Denis en Février 1849, sa disgrâce le 7/11/49, son départ le 12/05/1850, son séjour en Guyane 8 mois de 1852/1853, enfin le silence officiel assourdissant depuis 173 ans sur ce personnage et ses actions dans notre Ile.
Quelle était la situation dans la colonie à la date du 20 Décembre 1848
L’ile comptait 113000 habitants, 62151 esclaves dont 45698 appartenait à 1700 grands propriétaires.
Pour SARDA le dilemme était simple : Comment arracher 45 698 esclaves à 1700 propriétaires et leur dire vous êtes libres, tous égaux en droit, tous frères.
Pour SARDA GARRIGA, Il n’y a pas de LIBERTE possible, pour les 62151 ESCLAVES de l’ile, livrés à eux-mêmes, sans toit, sans terre, sans ressource financière, ni alimentaire, ni soins, en un mot, condamnés à l’errance. C’était la guerre civile assurée et la force des armes n’était pas du côté des esclaves.
L’Etat providence n’existait pas à cette époque et il fallait nourrir par le travail la population. Il a fallu maintenir cette force de travail aux champs, d’où le travail rendu obligatoire, encadré par un carnet d’engagement avec le propriétaire choisi, moyennant rémunération. Ce qui a valu à SARDA de sérieuses critiques tant dans l’hexagone qu’à la Réunion. J’aimerai bien que l’on précise ce qu’il fallait faire de mieux avant de clouter au pilori l’émissaire SARDA.
SA FIN DE VIE
SARDA GARRIGA, en acceptant deux missions antinomiques : 18 mois de gouvernance, en tant que gouverneur et libérateur d’esclaves à la Réunion, puis 8 mois en tant que gouverneur et chef du service pénitentiaire en Guyane, soit 26 mois de service, avait enterré définitivement sa carrière administrative au service d’un ETAT ingrat et peu reconnaissant.
Les 24 derrières années de sa vie, sans emploi, désargenté, étaient difficiles. Le Conseil Général de la Réunion lui votera une rente viagère annuelle en 1858 de 3600 F afin de le mettre à l’abri du besoin, somme débloquée qu’en 1860, suite à l’opposition du gouvernement impérial.
Deux réunionnais Hubert DELISLE gouverneur de la Réunion, RONTAUNAY riche armateur et la presse locale se mobilisent. Une cagnotte de 30 000 F est réunie et versée à SARDA. Il achète, à MESNIL SUR L’ESTREES, près d’Evreux, le prieuré d’Heudreville où se trouve une source d’eau minérale qu’il tente d’exploiter. Piètre gestionnaire la propriété est cédée aux créanciers. Rentrant de la chasse le 7 septembre 1877, en apprenant la nouvelle de sa concubine ZELEE GIRARD, il rentre dans une colère folle et meurt d’une crise cardiaque le lendemain 8 Octobre1877 à l’âge de 69 ans
Au barachois, nous souhaitons voir préserver le lieu où SARDA a débarqué le 14 Octobre 1848 dans l’aménagement de la sortie de la NRL et souhaitons qu’à la place de cet énorme galet, voir ériger une stèle digne de ce nom à ce libérateur de 62151 esclaves. Le grand oublié de la « fêt KAF, fêt nout zancet, fêt de la Liberté ou fêt de l’abolition de l’esclavage du 20 décembre mérite un meilleur traitement.
Ses déboires métropolitains viennent du fait qu’il :
1° était CATALAN, au caractère bien trempé
2° Républicain inconditionnel, fervent catholique
3° était le dernier commissaire Général de la République
4° était victime du changement de Gouvernement à la suite de l’élection de Louis Napoléon le 10 Novembre 1848
5° était l’ami de SCHOELCHER ennemi juré de Romain DESFOSSEE, ministre de la Marine et des colonies.
6° n’était pas marin chevronné comme tous les nommés aux colonies.
7° Sans oublier une propension pour le concubinage notoire, modèle inacceptable pour les clergés de l’époque,
8Il était victime de la vengeance d’ADELE JUTEAU son épouse qui ne lui a pas pardonné le décès de sa mère sur le bateau du retour et le passage du linceul, par-dessus bord, voué aux requins.
Vu ce qui précède, une question se pose : pourquoi depuis tant d’années a-t-on véhiculé, entretenu et persisté dans les mensonges et erreurs à propos de la fonction administrative exercée par SARDA, serviteur de la République, lors de l’abolition de l’esclavage à la Réunion, sans heurt, sans un coup de fusil, ni de sang versé ?
En sacrifiant SARDA, sur l’autel de l’indifférence, de l’oubli, du silence et du mensonge, nous nous sommes coupés de toutes manifestations officielles métropolitaines sur le devoir de mémoire sur l’esclavage et les commémorations et cérémonies diverses. Pour nos gouvernants, il n’y a pas eu d’esclavage à la REUNION.
Rappelons qu’aucun hommage officiel n’est rendu à l’Ile de la Réunion, à SARDA GARRIGA. La mémoire est sélective et ne retient que les effets coupables, Souhaitons que cela change, un jour.
Pour conclure
Sarda en 1848 a libéré deux de mes aïeux de leurs chaines de la servitude. Il s’agit de STANISLAS, décédé en 1851, dont les parents d’origine indienne Antoine et Michèle étaient arrivés à BOURBON bien avant 1800 esclaves de DESFORGES BOUCHER, gros blanc de la côte SUD et de sa fille STANISLAS CENSEE qui a donné 9 enfants à EUGENE LUCAS qui l’avait épousé en 1853, colonne vertébrale de la famille LUCAS dans l’Ile. Je dois reconnaissance à SARDA et l’injustice dont il fait l’objet ne peut me laisser indifférent.
Jules LUCAS Président de l’association « Les Amis de Sarda Garriga »
L’ASSOCIATION LES AMIS REUNIONNAIS DE SARDA GARRIGA
En 2003, un groupe s’était constitué en association, présidée par David HUET, auteur d’un fascicule sur SARDA GARRIGA. Je l’ai succédé en 2017.
L’objectif de l’association est simple faire acte de mémoire, casser les codes malsains établis consciemment ou pas, par certains de nos historiens et décideurs locaux autour de SARDA et promouvoir une certaine forme de réalité liée à l’œuvre de SARDA GARRIGA dans la colonie». Je vous invite à y adhérer en versant une cotisation de 25 euros/an au Trésorier VALENTIN Jean Claude.
Nos actions menées en 2019/2021 : 6 conférences publiques et associatives, les publications sur les réseaux sociaux dans les journaux, sur youtoube etc. nous ont permis de toucher des milliers de personnes. Du 24 Décembre 2020 au 7 Janvier 2021, l’ancien maire de Mesnil sur L’Estrées, Bernard DUPLAT, Président de l’association de défense du Patrimoine Meslinois ayant en charge le musée et la sépulture de SARDA GARRIGA était présent dans notre Département. La mairie a refusé de le recevoir, le Conseil Général a dit oui mais il a refusé d’y aller. Une audience demandée auprès de la mairie pour la préservation de l’espace SARDA dans l’aménagement du barachois est restée lettre morte. Un ouvrage est prêt à être édité sur la vie de SARDA, aucune subvention des collectivités.
SARDA Joseph Napoléon Sébastien, est né le 13 décembre 1808, au “ Mas Blanes”, près du village de Pezilla-La Rivière, de Gauderic Sarda, berger et de Marie Garriga, sans profession. L’histoire a retenu l’appellation de SARDA GARRIGA, SARDA nom du père et GARRIGA nom de la mère. L’employeur de ses parents, Arnaud a pris en affection cet enfant et a assuré non seulement son instruction, études au collège royal de la grande ville de Perpignan mais en a fait aussi son héritier. Une villa cossue à Perpignan et 17 Ha de terre.
A vingt ans, il monte à Paris, pour se faire un nom. Il y retrouvera Etienne ARAGO son ainé et ami qu’il a connu au collège Royal. Il partage avec ARAGO catalan comme lui les convictions républicaines. Comme lui, il va donc adhérer à la société « Les Droits de l’Homme ».
1ère expérience malheureuse à 25 ans
Ses écrits, jugés subversifs vaudront à SARDA d’être arrêté le 29 juillet 1833 pour complot contre la sûreté de l’Etat et de purger 3 mois de prison de préventive dans trois geôles parisiennes : la Force, la Sainte Pélagie et pour finir la plus célèbre la Conciergerie. Il sera acquitté en Octobre 1833.
Pour vivre, Il accepte des petits boulots. Grace à Etienne, il est embauché comme secrétaire d’un romancier Benjamin CONSTANT et du député ariégeois PAGES. Il rencontre des hommes célèbres, Auguste BLANQUI, Armand Barbes, Louis Blanc etc.
Endetté rapidement, il vend les 17 Ha de terre et quelques années après la Villa.
Sa vie sentimentale tourne autour de 3 concubines dont deux qu’il épousera.
En 1835, A 27 ans il vit en concubinage avec une veuve Eve Louise Pauline PONCELET D’ATTERT vicomtesse Lodin de Mauvoir qu’il épousera le 13 octobre 1838. Elle décède 3 années plus tard lui laissant deux enfants, Léonie née en 1837 qui mourra en bas âge et en 1838 Lucien Gaudéric, seul hériter connu.
En 1846, il soutient la veuve de son ami CLEMENT, Directeur de la Monnaie décédé : Marie- adélaïde dite Adèle JUTEAU a 4 garçons, SARDA un fils Lucien 8 ans orphelin.. En 1847 ils se mettaient en concubinage.
Adèle JUTEAU trouve à SARDA un emploi stable, comme receveur des finances en 1848. Mais la proposition d’Etienne ARAGO de se rendre à la Réunion comme Commissaire Général de la République et gouverneur aux fins de libération de près de 63 000 esclaves retient son attention.
Présenté à SCHOELCHER, vu les garanties financières données, 70 000 F, il n’en touchera que 10 000 F, il accepte la mission et le 27 mai 1848, Sarda Garriga, 40 ans, s'embarque à Toulon, sans Adèle, sur le bateau l'Oise Le voyage dura plus de 4 mois.
SARDA arrive aux abords de Saint-Denis un vendredi 13 octobre au soir. Le samedi 14 il met pied à terre et prend officiellement ses fonctions le lundi 16 octobre. Le 19 en présence du Procureur Général MASSOT et les corps constitués, il promulgue les décrets d’abolition qui selon l’article 1 er doivent rentrer en application définitive deux mois après la promulgation soit le 20 décembre 1848. Vous connaissez les mensonges et assertions diverses autour de ses actions. J’ai fait une vidéo consultable sur YOUTUBE.
Je passe sous silence, les assurances données aux uns et aux autres, son tour de l’Ile pédagogique pour expliquer aux propriétaires récalcitrants ce que lui et le Gouvernement ont décidé de faire, puis l’abolition du 20 décembre 1848, Son mariage dans la cathédrale de Saint-Denis en Février 1849, sa disgrâce le 7/11/49, son départ le 12/05/1850, son séjour en Guyane 8 mois de 1852/1853, enfin le silence officiel assourdissant depuis 173 ans sur ce personnage et ses actions dans notre Ile.
Quelle était la situation dans la colonie à la date du 20 Décembre 1848
L’ile comptait 113000 habitants, 62151 esclaves dont 45698 appartenait à 1700 grands propriétaires.
Pour SARDA le dilemme était simple : Comment arracher 45 698 esclaves à 1700 propriétaires et leur dire vous êtes libres, tous égaux en droit, tous frères.
Pour SARDA GARRIGA, Il n’y a pas de LIBERTE possible, pour les 62151 ESCLAVES de l’ile, livrés à eux-mêmes, sans toit, sans terre, sans ressource financière, ni alimentaire, ni soins, en un mot, condamnés à l’errance. C’était la guerre civile assurée et la force des armes n’était pas du côté des esclaves.
L’Etat providence n’existait pas à cette époque et il fallait nourrir par le travail la population. Il a fallu maintenir cette force de travail aux champs, d’où le travail rendu obligatoire, encadré par un carnet d’engagement avec le propriétaire choisi, moyennant rémunération. Ce qui a valu à SARDA de sérieuses critiques tant dans l’hexagone qu’à la Réunion. J’aimerai bien que l’on précise ce qu’il fallait faire de mieux avant de clouter au pilori l’émissaire SARDA.
SA FIN DE VIE
SARDA GARRIGA, en acceptant deux missions antinomiques : 18 mois de gouvernance, en tant que gouverneur et libérateur d’esclaves à la Réunion, puis 8 mois en tant que gouverneur et chef du service pénitentiaire en Guyane, soit 26 mois de service, avait enterré définitivement sa carrière administrative au service d’un ETAT ingrat et peu reconnaissant.
Les 24 derrières années de sa vie, sans emploi, désargenté, étaient difficiles. Le Conseil Général de la Réunion lui votera une rente viagère annuelle en 1858 de 3600 F afin de le mettre à l’abri du besoin, somme débloquée qu’en 1860, suite à l’opposition du gouvernement impérial.
Deux réunionnais Hubert DELISLE gouverneur de la Réunion, RONTAUNAY riche armateur et la presse locale se mobilisent. Une cagnotte de 30 000 F est réunie et versée à SARDA. Il achète, à MESNIL SUR L’ESTREES, près d’Evreux, le prieuré d’Heudreville où se trouve une source d’eau minérale qu’il tente d’exploiter. Piètre gestionnaire la propriété est cédée aux créanciers. Rentrant de la chasse le 7 septembre 1877, en apprenant la nouvelle de sa concubine ZELEE GIRARD, il rentre dans une colère folle et meurt d’une crise cardiaque le lendemain 8 Octobre1877 à l’âge de 69 ans
Au barachois, nous souhaitons voir préserver le lieu où SARDA a débarqué le 14 Octobre 1848 dans l’aménagement de la sortie de la NRL et souhaitons qu’à la place de cet énorme galet, voir ériger une stèle digne de ce nom à ce libérateur de 62151 esclaves. Le grand oublié de la « fêt KAF, fêt nout zancet, fêt de la Liberté ou fêt de l’abolition de l’esclavage du 20 décembre mérite un meilleur traitement.
Ses déboires métropolitains viennent du fait qu’il :
1° était CATALAN, au caractère bien trempé
2° Républicain inconditionnel, fervent catholique
3° était le dernier commissaire Général de la République
4° était victime du changement de Gouvernement à la suite de l’élection de Louis Napoléon le 10 Novembre 1848
5° était l’ami de SCHOELCHER ennemi juré de Romain DESFOSSEE, ministre de la Marine et des colonies.
6° n’était pas marin chevronné comme tous les nommés aux colonies.
7° Sans oublier une propension pour le concubinage notoire, modèle inacceptable pour les clergés de l’époque,
8Il était victime de la vengeance d’ADELE JUTEAU son épouse qui ne lui a pas pardonné le décès de sa mère sur le bateau du retour et le passage du linceul, par-dessus bord, voué aux requins.
Vu ce qui précède, une question se pose : pourquoi depuis tant d’années a-t-on véhiculé, entretenu et persisté dans les mensonges et erreurs à propos de la fonction administrative exercée par SARDA, serviteur de la République, lors de l’abolition de l’esclavage à la Réunion, sans heurt, sans un coup de fusil, ni de sang versé ?
En sacrifiant SARDA, sur l’autel de l’indifférence, de l’oubli, du silence et du mensonge, nous nous sommes coupés de toutes manifestations officielles métropolitaines sur le devoir de mémoire sur l’esclavage et les commémorations et cérémonies diverses. Pour nos gouvernants, il n’y a pas eu d’esclavage à la REUNION.
Rappelons qu’aucun hommage officiel n’est rendu à l’Ile de la Réunion, à SARDA GARRIGA. La mémoire est sélective et ne retient que les effets coupables, Souhaitons que cela change, un jour.
Pour conclure
Sarda en 1848 a libéré deux de mes aïeux de leurs chaines de la servitude. Il s’agit de STANISLAS, décédé en 1851, dont les parents d’origine indienne Antoine et Michèle étaient arrivés à BOURBON bien avant 1800 esclaves de DESFORGES BOUCHER, gros blanc de la côte SUD et de sa fille STANISLAS CENSEE qui a donné 9 enfants à EUGENE LUCAS qui l’avait épousé en 1853, colonne vertébrale de la famille LUCAS dans l’Ile. Je dois reconnaissance à SARDA et l’injustice dont il fait l’objet ne peut me laisser indifférent.
Jules LUCAS Président de l’association « Les Amis de Sarda Garriga »
L’ASSOCIATION LES AMIS REUNIONNAIS DE SARDA GARRIGA
En 2003, un groupe s’était constitué en association, présidée par David HUET, auteur d’un fascicule sur SARDA GARRIGA. Je l’ai succédé en 2017.
L’objectif de l’association est simple faire acte de mémoire, casser les codes malsains établis consciemment ou pas, par certains de nos historiens et décideurs locaux autour de SARDA et promouvoir une certaine forme de réalité liée à l’œuvre de SARDA GARRIGA dans la colonie». Je vous invite à y adhérer en versant une cotisation de 25 euros/an au Trésorier VALENTIN Jean Claude.
Nos actions menées en 2019/2021 : 6 conférences publiques et associatives, les publications sur les réseaux sociaux dans les journaux, sur youtoube etc. nous ont permis de toucher des milliers de personnes. Du 24 Décembre 2020 au 7 Janvier 2021, l’ancien maire de Mesnil sur L’Estrées, Bernard DUPLAT, Président de l’association de défense du Patrimoine Meslinois ayant en charge le musée et la sépulture de SARDA GARRIGA était présent dans notre Département. La mairie a refusé de le recevoir, le Conseil Général a dit oui mais il a refusé d’y aller. Une audience demandée auprès de la mairie pour la préservation de l’espace SARDA dans l’aménagement du barachois est restée lettre morte. Un ouvrage est prêt à être édité sur la vie de SARDA, aucune subvention des collectivités.