Une plateforme interactive dédiée aux personnels de santé, médecins, spécialistes, mais aussi accessible aux patients et contenant de l’information sur sa pathologie. Tout cela est sur le point de se concrétiser.
Le programme OIIS (Océan Indien Innovation Santé) devrait voir le jour en janvier 2016, avec l’accès aux usagers dès mars 2017. Mayotte est également concerné.
Pour le moment, quatre pathologies chroniques seront suivies grâce à OIIS: le diabète, l’insuffisance rénale, l’insuffisance cardiaque et les accidents vasculaires cérébraux. Comme l’explique justement le docteur Jean-Marc Simonpieri, “le 21ème siècle sera le siècle des maladies chroniques“.
Le chef du service Performance et Projets en Santé continue d’ailleurs en nous communiquant les chiffres. “A la Réunion, 100.000 personnes sont affectées par les maladies chroniques, dont 76.000 à 80.000 tombent dans une des catégories d’ OIIS“.
“Cela ne sera pas qu’une simple plateforme, mais un véritable outil au quotidien“ explique Francois Maury, Directeur Général de l’ARS OI.
Accès centralisé au dossier d’imagerie ou des résultats de laboratoire
Concrètement, cet outil se composera d’un accès pour les patients, un portail axé sur l’aspect pratique de la pathologie avec des conseils, de la prévention. OIIS devrait permettre de retisser les liens, de coordonner les actions entre les différentes équipes (médecins, spécialistes, soignants, patients). Un volet donnera accès aux professionnels de santé à tous les détails de la prise en charge des patients, centralisant par exemple l’imagerie ou les résultats de laboratoire.
Afin de coordonner un maximum les attentes de tous, une “Ruche“ a été mise en place, véritable “ think-tank“ de professionnels de santé mais également d’utilisateurs.
Le modèle est évolutif et participatif. “Chacun doit prendre conscience que la santé est l’affaire de tous. C’est un principe de co-construction et la technologie ne se mettra pas en écran entre les humains“ souligne Bertrand Parent, Directeur de la délégation Réunion de l’ARS OI.
Pour sa mise en place, seules des entreprises françaises ont contribué à OIIS, et 50% d’entre elles sont réunionnaises. Les données sont sécurisées, hébergées en France et donc sous l’égide de sa législation très protectrice.