En effet, l’homme est un multirécidiviste bien connu des services de la justice, qui conduisait sans permis depuis 2009. « Je sortais du travail, je suis auto-entrepreneur dans le bâtiment et il y avait 6 étages sans ascenseur », explique-t-il sa fatigue. « J’arrivais pas à voir la priorité« .
S’il n’avait pas un gramme d’alcool dans le sang, le prévenu fait état de 5 mentions à son casier pour des faits liés à la route. La première, en 2006, est la plus importante. Elle marque le début des infractions avec des blessures involontaires et une conduite sous l’empire d’un état alcoolique. Sa dernière date de 2021 pour une conduite sous l’empire d’un état alcoolique en récidive.
Alors qu’il est sous le coup d’un suivi judiciaire pour l’alcool, l’homme, qui ne s’y contraint plus, indique à la présidente : « Ça va beaucoup mieux, ça sert à rien« . « Vous n’en faites qu’à votre tête malgré les décisions du tribunal« , tacle la présidente au prévenu. « Il roulait à vive allure et en plus, il n’a ni permis, ni assurance, ni contrôle technique. Cela fait bien trop longtemps que la situation perdure et ce, en toute impunité« , tance le parquet qui requiert 10 mois de prison dont 6 mois de sursis, la révocation de 3 mois de sursis restant, une interdiction de conduire pendant 6 mois et le maintien en détention.
« C’est une situation désagréable mais il a été honnête du début à la fin. Il est inséré, il a sa propre boite. Je pense que l’on peut le croire quand il dit qu’il ne conduit pas régulièrement. Le maintien en détention n’est pas justifié, je vous demande une peine aménageable« , plaide la défense.
Après délibération, le tribunal déclare le prévenu coupable et le condamne à la peine de 6 mois de prison sous bracelet électronique à domicile, une interdiction de conduire pendant 6 mois et décerne deux amendes de 90 euros pour les infractions au code de la route. Le juge de l’application des peines décidera des modalités pour la détention à domicile.