Poursuivis pour prise illégale d’intérêts et recel de prise illégale d’intérêts entre mai 2014 et février 2019, Joseph Sinimalé, sa fille Sandra ainsi qu’Éric Madouré, compagnon de cette dernière et ancien chauffeur du maire de Saint-Paul, étaient condamnés en novembre 2020 par le tribunal correctionnel de Saint-Denis à des peines de 3 ans de prison avec sursis et une amende de 10 000 euros chacun. [L’ancien maire et sa fille avaient également écopé d’une peine de 10 ans d’inéligibilité.]urlblank:https://www.zinfos974.com/Joseph-et-Sandra-Sinimale-condamnes-a-10-ans-d-ineligibilite_a162222.html
Si Joseph Sinimalé a jeté l’éponge, annoncé son retrait de la scène politique et finalement renoncé à faire appel de cette décision, ce n’est pas le cas des deux autres, à moins qu’ils ne changent d’avis et ne l’annoncent à la barre de la cour d’appel ce jeudi matin.
Pour mémoire, le procureur de la République avait requis à l’encontre de Sandra Sinimalé (et de son père) trois ans de prison dont deux avec sursis et l’aménagement de la partie ferme avec la pose d’un bracelet électronique. À l’issue du délibéré, il avait aussi interjeté appel.
Pour mémoire, les faits de prise illégale d’intérêts avaient été retenus par les juges de première instance. Les prévenus avaient été partiellement relaxés pour la titularisation et l’avancement du gendre du maire.
C’est l’embauche de ce dernier et son salaire conséquent qui avait attiré l’attention des magistrats de la cour des comptes. Recruté à l’issue des élections municipales, Eric Madouré était devenu chauffeur du maire et, très vite, collaborateur au cabinet de l’édile rémunéré au salaire maximum de la grille. Et ce, sans diplômes ni qualification particulière.
La fille de l’ancien maire de Saint-Paul, responsable des ressources humaines à l’époque, aurait permis une telle embauche ainsi que ces conditions particulières et signé les arrêtés de nomination de son compagnon. Éric Madouré aurait ensuite bénéficié indûment d’une formation dans le domaine de l’agriculture aux frais de la collectivité.
La commune de Saint-Paul, partie civile de fait dans cette affaire, devrait ce jeudi demander la confirmation du jugement de première instance. Une audience sur intérêts civils est d’ailleurs déjà prévue à Champ-Fleuri en août prochain.