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Salon de l’exportation : « On a un potentiel énorme »

Selon François Mandroux, président du Club Export Réunion, La Réunion n'a pas d'autre choix que de s'ouvrir d'avantage à l'exportation. Au centre de l'Océan Indien et ayant une jeunesse hautement qualifiée, La Réunion a le potentiel pour offrir aux pays émergents environnants un savoir-faire de haut niveau.

Ecrit par Karine Maillot – le mercredi 23 septembre 2009 à 18H19

« Exporter, c’est connaître la concurrence »

La Réunion a la chance d’être une région au cœur de l’Océan Indien, et non loin de pays en voie de développement, tels que Madagascar ou des pays africains. « La Réunion va devenir un marché de plus en plus ouvert. Il faut aller voir ce qui se passe à l’extérieur pour se préparer aux attaques qui elles, viendront de l’intérieur » indique François Mandroux, président du Club Export Réunion, qui précise que le marché local est en vérité « artificiel ».

La Réunion n’a pas d’autre choix que de s’exporter
   

On a une jeunesse qui est de plus en plus bilingue. Cette jeunesse doit s’ouvrir à l’extérieur pour s’imposer de nouveaux challenges. « Les entreprises réunionnaises doivent augmenter leur taille par le biais de l’export. (…)Nous avons une haute qualification en terme de formation et c’est dans ce domaine que nos pays voisins ont le plus de besoins. Ils ont besoin notamment d’avoir des experts en formation. A Madagascar, par exemple, il n’y a pas vraiment d’institut de formation, idem à Maurice, et c’est là notre vrai atout », assure l’expert en consulting.

Le VIE, une manière pour les jeunes de connaître les marchés à l’extérieur

Le VIE (Volontariat International en Entreprise) est un système qui a été mis en place par Ubifrance, l’agence française pour le développement international des entreprises. Le VIE est un jeune diplômé de moins de 28 ans qui part en mission dans un pays étranger pour une entreprise dans le but d’étudier le marché potentiel et d’établir des contacts en vue d’une implantation.

Tetra Nergy, une exportation réussi

Jean-Luc Fievet dirige une société privée de conseil et de formation fondée en 1987: Tetranergy. L’agence a formé plus de 1.000 stagiaires sur l’île ainsi qu’à l’île Maurice. « Nous avons ouvert en 2008 un bureau permanent à l’île Maurice dans le domaine de l’étude, du conseil et de la formation pour les grands groupes mauriciens. Pour la mise en place de cette agence, nous avons fait appel à un VIE. C’est un jeune de 26 ans diplômé et qui a joué le rôle de consultant pour nous à Maurice pendant deux ans. Ça s’est très bien passé et nous l’avons embauché par la suite. Il est aujourd’hui l’un des consultants les plus importants de l’île Maurice ».

Connaître un milieu socio-culturel différent

Avant de s’implanter sur l’île soeur, Jean-Luc Fievet a pris soin pendant cinq ans de connaître le pays et la mentalité des Mauriciens. « Cela s’est fait par étape. Il faut d’abord avoir une certaine notoriété. Pendant cinq ans, nous sommes intervenus pour des missions le temps pour nous de connaître le marché ».

« L’île Maurice a une vraie culture du business qui est différente de celle de La Réunion. Les attentes et les centres d’intérêts sont très différents. Cela a été difficile de s’adapter au mode de fonctionnement mais accomplir des missions pendant plusieurs années avant de s’implanter nous a beaucoup aidé. Se lancer dans l’exportation suppose évidement une étude de marché solide. C’est ce qui nous a permis de voir que l’île Maurice a une forte demande de consultants en management, en commerce et en vente ».

S’entourer de partenaires expérimentés

La première démarche de Jean-Luc Fievet fut de s’inscrire au Club Export afin de bénéficier de l’expérience des autres. « La Direction régionale du commerce extérieur nous a également beaucoup aidé. Il y a pas mal de structures institutionnelles en France qui aident les entreprises à investir dans l’export mais que les gens ne connaissent pas forcément ».

Les aides éventuelles :

UbiFrance est une agence française pour le développement international des entreprises qui peut financer des missions collectives et peut donner avec le Sidex jusqu’à 1.000 euros pour la visite d’un pays dans le but de s’y implanter.

Le Sidex est un Soutien individualisé à la démarche export des PME/TPE. L’aide financière Sidex s’adresse aux PME françaises et vise à soutenir un projet à vocation export, soit pour finaliser un contrat en cours de négociation avec un nouveau client, agent ou distribute, soit pour prospecter de nouveaux marchés.

La Coface est une compagnie d’assurance spécialisée dans l’assurance-crédit à l’exportation. Il s’agit d’un organisme de garantie de créance à l’international qui aide au financement des projets et qui a pour mission de faciliter les échanges entre toutes les entreprises partout dans le monde.

Quelques liens utiles :

www.ubifrance.fr/prestations/aides-a-l-export/sidex.html
www.coface.fr/dmt/rube_asscha/ac01_gen.htm
www.cci.fr
www.ubifrance.fr/label-france.asp

 

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