Salazie : Un forcené menace les gendarmes avec un marteau, une chaîne et un malinois
C’est une scène d’une grande violence qui s’est déroulée à Salazie vendredi 19 novembre dernier. Alan P., 22 ans, n’a pas supporté que ses enfants soient placés.
Ecrit par zinfos974 – le lundi 22 novembre 2021 à 15H51
« Ça a fait boum dans ma tête quand on m’a dit qu’on prenait les enfants », lance Alan P., 22 ans. L’habitant de Salazie n’a pas apprécié la visite de la cheffe de service de l’Aide sociale l’enfance (ASE) qui venait lui annoncer le placement provisoire de ses trois enfants suite à une décision du juge des enfants.
Ce 19 novembre vers 18 heures, cette dernière s’était présentée, accompagnée des gendarmes, au domicile de la famille composée des deux premiers enfants de sa compagne et de leur fillette de 2 ans.
C’est alors que « l’instinct » d’Alan P. s’était réveillé, sous les pleurs de sa conjointe et les cris des marmailles. Muni d’un marteau et d’une chaîne, le vingtenaire a menacé les militaires et l’éducatrice. Tous se sont réfugiés dans la voiture de patrouille, le malinois du prévenu sur les talons.
La situation a continué a dégénérer, Alan P. déambulant armé dans Salazie, avant de se retrancher chez lui avec femme et enfants. Sur place, le GIGN, le sous préfet, le maire, la brigade de recherches et des professionnels de la négociation ont bataillé jusqu’à minuit passé.
Arrêté, Alan P. a été jugé ce lundi dans le cadre de la procédure accélérée. Il s’est longuement expliqué sur son attitude. Un comportement bien repéré dans le voisinage et occasionnant plusieurs déménagements. Le Salazien n’a pas raté la perche tendue par la présidente de l’audience lui rappelant qu’il avait lui même été placé étant jeune : un passé douloureux qui pourrait expliquer son geste.
Mais les faits sont têtus. Le 30 août dernier, le couple avait fait l’objet d’un recadrage suivi d’un grand nombre d’informations préoccupantes communiquées au parquet. « Monsieur est impulsif et difficilement contrôlable », a indiqué l’éducatrice de l’ASE qui le connaît bien et a eu « la peur de sa vie ».
La représentante de la société a rebondi citant les violences subies par les trois bambins dénoncées par l’Education nationale : « Il ne voulait pas seulement faire peur sinon cela n’aurait pas duré aussi longtemps ». 15 mois de prison ont été requis sans aménagement possible pour des faits « particulièrement graves ».
En défense, Me Jean-Christophe Molière a demandé au tribunal de s’en tenir aux faits « n’ayant provoqué aucune blessure » et insisté sur le traumatisme de son client, placé de 6 à 18 ans. Déclaré coupable, le jeune père de famille écope de 24 mois de prison dont 12 assortis d’un sursis probatoire. Il est maintenu en détention.