Pour soutenir le concerné, considéré comme injustement évincé après 29 ans de service, une petite trentaine de personnes – employées de la SISTBI et travailleurs du secteur BTP notamment- était mobilisées ce matin devant la structure, au Port. Parmi elles, le fils du salarié concerné. « Il était chauffeur de poids-lourd et il lui a été demandé d’assurer également les fonctions de secrétaire médical. Mais aucune formation ne lui a été proposée », expliquait Stéphane Defondaumière en attendant le résultat des négociations. Une fonction que l’employé aurait refusé, estimant ne pas avoir les compétences.
« Le directeur soutient qu’il n’y a personne de compétent à La Réunion pour faire le travail. Ce recrutement en externe est inacceptable au vu du taux de chômage sur l’île », contestait-il, avant de reprocher : « En réalité, il a été licencié pour des raisons personnelles. Il est remplacé par un retraité de métropole. C’est un effet de camaraderie ». Plusieurs démissions de médecins du travail sont également dénoncées, comme preuves du climat délétère qui règnerait dans l’entreprise.
Finalement, le salarié réintégrera l’entreprise mais occupera désormais un tout autre poste : préventeur médical. « Nous sommes satisfaits. Le salaire sera le même. Il bénéficiera d’une formation pour ce poste », informe Raymond Payet, représentant de la fédération CGTR-BTP. « Mais à l’avenir, nous voulons qu’il embauche local. Avec le taux de chômage sur l’île, nous estimons qu’il faut faire jouer la préférence régionale. Ce point sera rediscuté ultérieurement ».
Nous avons tenté de joindre la direction pour lui permettre de s’exprimer sur ce dossier mais n’avons trouvé aucun interlocuteur pour nous répondre.
* Service Interentreprises de Santé au Travail du Bâtiment et interprofessionnel
—
La réaction d’un retraité venu apporter son soutien, avant l’annonce de la réintégration :
