Ça coince toujours dans la branche automobile à la Réunion. Une grève dans le secteur a commencé jeudi dernier, depuis le mouvement prend de l’ampleur et les débrayages se multiplient. Les concessions Renault ou encore Peugeot sont particulièrement touchées. Les accès de Renault ayant même été bloqués par les grévistes, la concession n’a pu ouvrir. L’intersyndicale (CFDT/CFTC/CFE-CGC/FO/CGTR) a donc mobilisé les salariés de la branche, ces derniers ont manifesté dans la zone des concessionnaires au Chaudron.
La raison de ces débrayages, la revalorisation du salaire minimum en application de la nouvelle convention collective. C’est sur ce point que les avis divergent entre patronat et syndicat, chacun défendant un mode de calcul différent. « Nous ne sommes pas du tout d’accord sur la méthode de calcul du minimum conventionnel à la Réunion« , explique Joël Dalleau, représentant syndical de la CFDT.
Du côté du patronat on explique vouloir se calquer sur la métropole en calculant le salaire minimum qui prend en compte la prime d’ancienneté. Les syndicats affirment de leur côté que la revalorisation des salaires est plus avantageuse sans la prise en compte de l’ancienneté. « 800 salariés seraient en dessous du minimum conventionnel et en additionnant cette prime d’ancienneté ils retrouveraient le niveau conventionnel. On n’est pas d’accord, cela veut dire que les salariés financent eux-même le niveau de rémunération du niveau conventionnel« , explique Joël Dalleau.
Les deux camps campent sur leur position, la grève se poursuit et aucune rencontre n’est prévue dans la journée.