Le bilan de Météo France
L’activité cyclonique a été supérieure à la normale durant la saison cyclonique 2020-2021 et s’est pour l’essentiel concentrée, en termes de répartition spatio-temporelle, sur la partie orientale du bassin et durant les trois mois de l’été austral.
Pour autant, la partie occidentale du bassin a été loin d’être exempte d’activité cyclonique, puisque la moitié des systèmes dépressionnaires de la saison ont intéressé, plus ou moins directement, une des terres habitées du bassin. Mais l’absence quasitotale de cyclone tropical sur la partie centre-ouest du bassin, a toutefois limité l’importance des différents impacts ou influences subis par Madagascar ou l’archipel des Mascareignes.
Seul le Mozambique a pâti des atterrissages successifs de la tempête tropicale CHALANE et du cyclone ELOISE, tous deux survenus dans la même zone de Beira, capitale de la province de Sofala.
Et à La Réunion ?
Les Mascareignes ont été peu ou prou épargnées cette saison, puisque seulement deux systèmes dépressionnaires (DANILO et IMAN) ont circulé dans les parages de l’archipel, tous deux à des stades d’intensité très modestes, ou même en phase de dégénérescence avancée s’agissant de l’ex-tempête tropicale DANILO, dont les restes sont venus mourir à proximité de La Réunion le 12 janvier. Suffisant toutefois pour apporter le premier épisode pluvieux significatif d’une saison des pluies jusque-là très chiche en précipitations.
L’épisode pluvieux induit par le passage au sud de l’île (le 7 mars) de la tempête tropicale IMAN, en cours de formation après être ressorti de Madagascar sur une trajectoire sud-est, a été plus conséquent, bien que de courte durée également. Ce second épisode pluvieux n’a, hélas, constitué que le second et dernier épisode pluvieux réellement significatif de l’été, finalement très déficitaire sur l’ensemble du département.
C’est dire que sans la survenue de ces deux systèmes dépressionnaires relativement mineurs, la situation pluviométrique aurait été encore plus préoccupante et même franchement catastrophique, après une année 2020 déjà marquée par une sécheresse sévère.
Un mois d’avril très pluvieux, avec des records de précipitations localement, est, fort heureusement, venu in-extremis atténuer ce bilan jusque-là très déficitaire de la saison chaude, permettant de basculer sur la saison sèche avec des perspectives moins inquiétantes (même si le mois de mai excessivement sec qui vient de s’achever a, pour bonne part, déjà effacé le bénéfice de ce mois d’avril…).