C’est l’histoire d’une femme de Bois-d’Olives qui a maille à partir avec sa voisine d’en face, une grosse loche de 135 kilos qui se dispute avec tout son voisinage, qui croit que tout le monde lui veut malemort et pense que chaque habitant du quartier passe son temps à lui jeter des sorts. Bref, plus conne tu meurs. Plus dangereuse aussi.
C’est dans l’avenue Laurent-Vergès que ça se passe. Quand elle aménagea dans son appart’, voici un sacré bail, Mme. F. R. s’est vue agresser par la dame, qui l’attendait déjà en haut des escaliers. Par pure politesse, lorsqu’elle lui demanda si ça allait bien, il lui fut jeté en plein visage : « C’est la guerre ou veux ou là ? »
Les agressions, injures, insultes n’ont fait qu’augmenter au fil des ans. Jusqu’à cette semaine où cela dégénéra carrément en menaces de mort et insultes à faire rougir un charretier russe, style « trape in’ carotte et bourre dans out’ ch… ! » Suivies de menaces de sévices très précises, avec hurlements et accusations de « jeté de sort ». Tant il est vrai qu’on n’accuse jamais les autres que de ce dont on est soi-même coutumier.
La victime a réellement peur au point qu’elle n’ose plus rentrer chez elle, ayant trouvé refuge chez sa fille. « Elle la menace tuer à mwin et elle lé bien capab ! »
La police de Saint-Pierre a refusé d’enregistrer sa plainte sous le prétexte bien connu qui veut que tant que le sang ne coule pas… Seules des mains-courantes ont été acceptées, du style « tant qu’elle la pas tué à ou… »
Surprenant alors qu’on n’a jamais tant parlé des violences faites aux femmes.
Au commissariat de police, nos appels ont eu autant d’effet qu’un pét sur une toile cirée : « Je ne connais pas cette affaire ! »… « J’étais pas de service »… « C’est pas moi qui ai traité cette affaire » Bref, on m’aurait dit « Fume c’est du belge », c’était du pareil au même.
L’UFR ? Aux abonnés absents. Le Secrétariat aux droits des Femmes ? Personne ne décroche. C’est oublier que les violences faites aux femmes ne viennent pas seulement des mecs.
J.B.