Karine et Théresa* passaient en voiture quand elles ont vu une femme en difficulté, un adolescent dépassé et un homme qui tirait sur le sac de la femme. Sentant qu’elles devaient intervenir, les deux femmes aident la victime visiblement alcoolisée et en plein malaise.
L’homme, Alain*, est lui aussi ivre et veut absolument récupérer sa carte bancaire dans le sac de la compagne allant jusqu’à la bousculer. Quand cette dernière donne son sac à Karine, la situation dégénère. Alain frappe les deux femmes à coups de poing et les insulte: "sales lesbiennes de merde, je vais te montrer ce qu’est un bonhomme". Pour tenter de se défendre, Thérésa agrippe quelques dreadlocks d’Alain qui a plaqué au sol Karine. L’intervention du frère d’Alain le fera lâcher prise. Les deux femmes parviennent à s’éloigner mais celui-ci revient à la charge avant l’intervention d’un passant qui lui assène un coup de poing alors qu’Alain tente d’étrangler Thérésa. Il finit par s’enfuir en scooter et se rend à la police plusieurs semaines plus tard, caché notamment à Salazie.
L’homme, Alain*, est lui aussi ivre et veut absolument récupérer sa carte bancaire dans le sac de la compagne allant jusqu’à la bousculer. Quand cette dernière donne son sac à Karine, la situation dégénère. Alain frappe les deux femmes à coups de poing et les insulte: "sales lesbiennes de merde, je vais te montrer ce qu’est un bonhomme". Pour tenter de se défendre, Thérésa agrippe quelques dreadlocks d’Alain qui a plaqué au sol Karine. L’intervention du frère d’Alain le fera lâcher prise. Les deux femmes parviennent à s’éloigner mais celui-ci revient à la charge avant l’intervention d’un passant qui lui assène un coup de poing alors qu’Alain tente d’étrangler Thérésa. Il finit par s’enfuir en scooter et se rend à la police plusieurs semaines plus tard, caché notamment à Salazie.
" J’ai craqué ce jour-là"
Ce mercredi à la barre du tribunal correctionnel, Alain regrette ses paroles dites "sous le coup de la colère et de l’alcool". Le jour des faits, le trentenaire a repris l’alcool après 18 mois d’abstinence et alors qu’il venait de se faire retirer son bracelet électronique. " J’ai craqué ce jour-là. Ça fait 5 ans que je n’ai pas vu ma fille". Alain se cherche des excuses également dans le comportement des deux jeunes femmes venues au secours de sa compagne. "C’est parce qu’elles ne m’ont pas donné ma carte bancaire". 4 et 2 jours d’ITT ont été délivrées aux deux jeunes femmes pour les coups subis. Sa compagne s’est, elle, refusée à porter plainte, a avoué être amoureuse et ne pas vouloir qu’Alain aille en prison.
11 mentions à son casier judiciaire dont 7 pour violences conjugales aggravées sur 4 victimes différentes viennent peser dans la balance. Malgré "la crème de la crème des dispositifs pour les auteurs de violences conjugales" dont a bénéficié Alain, l’homme ne semble avoir aucune prise de conscience. "C’est affligeant qu’en 25 jours de cavale, il n’ait pas réfléchi". Saluant le courage des deux victimes venues ce mercredi témoigner, la vice-procureure requiert 2 ans de prison et le maintien en détention.
Prévenu et magistrats ne parlent pas le même langage, avance Me Ben Ali Ahmed pour la défense d’Alain puisqu’il a bien reconnu avoir bousculé sa compagne donc par là même ce seul fait de violence. En revanche, l’avocat pousse sa plaidoirie jusqu’à incriminer le banc des parties civiles qui "se sont immiscées dans une discussion de couple alors qu’il n’y avait pas de situation de danger pour motiver un 'devoir de citoyen'". Les coups portés ne seraient ainsi que "de la légitime défense" . La robe noire surenchérit sur les 1.000 euros de préjudice morale demandés par "des victimes venues jouer au Loto", lance-t-il.
A l’issue de l’audience, Alain est retourné en prison pour 12 mois auxquels il doit ajouter la révocation de 3 mois sur les 6 mois de son précédent sursis. Le tribunal a bien reconnu les faits de violences en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre en récidive. Alain devra payer 800 euros à chacune des deux victimes.
(*prénoms d’emprunt)
Ce mercredi à la barre du tribunal correctionnel, Alain regrette ses paroles dites "sous le coup de la colère et de l’alcool". Le jour des faits, le trentenaire a repris l’alcool après 18 mois d’abstinence et alors qu’il venait de se faire retirer son bracelet électronique. " J’ai craqué ce jour-là. Ça fait 5 ans que je n’ai pas vu ma fille". Alain se cherche des excuses également dans le comportement des deux jeunes femmes venues au secours de sa compagne. "C’est parce qu’elles ne m’ont pas donné ma carte bancaire". 4 et 2 jours d’ITT ont été délivrées aux deux jeunes femmes pour les coups subis. Sa compagne s’est, elle, refusée à porter plainte, a avoué être amoureuse et ne pas vouloir qu’Alain aille en prison.
11 mentions à son casier judiciaire dont 7 pour violences conjugales aggravées sur 4 victimes différentes viennent peser dans la balance. Malgré "la crème de la crème des dispositifs pour les auteurs de violences conjugales" dont a bénéficié Alain, l’homme ne semble avoir aucune prise de conscience. "C’est affligeant qu’en 25 jours de cavale, il n’ait pas réfléchi". Saluant le courage des deux victimes venues ce mercredi témoigner, la vice-procureure requiert 2 ans de prison et le maintien en détention.
Prévenu et magistrats ne parlent pas le même langage, avance Me Ben Ali Ahmed pour la défense d’Alain puisqu’il a bien reconnu avoir bousculé sa compagne donc par là même ce seul fait de violence. En revanche, l’avocat pousse sa plaidoirie jusqu’à incriminer le banc des parties civiles qui "se sont immiscées dans une discussion de couple alors qu’il n’y avait pas de situation de danger pour motiver un 'devoir de citoyen'". Les coups portés ne seraient ainsi que "de la légitime défense" . La robe noire surenchérit sur les 1.000 euros de préjudice morale demandés par "des victimes venues jouer au Loto", lance-t-il.
A l’issue de l’audience, Alain est retourné en prison pour 12 mois auxquels il doit ajouter la révocation de 3 mois sur les 6 mois de son précédent sursis. Le tribunal a bien reconnu les faits de violences en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre en récidive. Alain devra payer 800 euros à chacune des deux victimes.
(*prénoms d’emprunt)