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Saint-Pierre : Mal réveillé, un détenu veut se battre avec un surveillant

Après avoir refusé de sortir de sa cellule, un détenu a voulu en découdre avec un surveillant pénitentiaire. Ce mercredi, il a écopé de huit mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Saint-Pierre.

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 23 juin 2021 à 18H02

Rires étouffés, bâillements bruyants, désinvolture affichée. Freddy et Idriss se comportent comme deux adolescents venant de commettre une bêtise à la barre du tribunal correctionnel saint-pierrois, ce mercredi. Ces deux hommes âgés d’une vingtaine d’années devaient pourtant répondre de violences commises sur un surveillant pénitentiaire.

Emprisonnés à la maison d’arrêt de Cayenne depuis plusieurs mois, les deux amis tentent de se plier aux règles de la détention. Mais, le 17 juin dernier au petit matin, Freddy, caché sous sa couverture, refuse de sortir de son lit. Le premier surveillant lui demande de se lever à plusieurs reprises. En réponse, il essuie des invectives.
 
Le détenu entre ensuite dans une colère noire. Il serre les poings, se met en garde pour se battre et lance un coup de poing en direction du surveillant. Ce dernier parvient à l’esquiver et maîtrise non sans mal son agresseur.

Menottes aux poignets, le lève-tard est alors conduit en cellule d’isolement. Par amitié, Idriss se mêle à l’altercation et décide d’empêcher cette sanction en saisissant le bras du fonctionnaire. Il sera à son tour placé à l’isolement.
 
Face au tribunal, Freddy est agité. Il se lance dans des monologues frôlant la folie. « Madame la juge, je vous demande l’autorisation de débrancher les caméras dans la tête. J’ai besoin de me déconnecter », répète-t-il en boucle.

Des propos inquiétants soulevés à l’entame du procès par l’avocat de la défense, Me Amel Khlifi-Ethève, demandant une expertise psychiatrique de son client. En vain. « Il n’est pas apte à comprendre le tribunal« , plaide la robe noire.
 
Caroline Calbo, procureure de la République, met en exergue les règles fondamentales de la vie en détention. « Un cadre est nécessaire dans une prison. On se lève le matin et on respecte les autres. On respecte aussi ces métiers qui prennent des violences quotidiennement », fustige-t-elle avant de requérir un an de prison à l’encontre de Freddy et huit mois pour son ami.
 
Le surveillant pénitentiaire, victime de trois agressions en deux ans, s’est vu attribué deux jours d’ITT. Son avocate relève son épuisement psychologique et son incapacité à reprendre le chemin du travail.
 
Après en avoir délibéré, le tribunal a revu à la baisse les réquisitions de la procureure. Freddy écope de huit de prison supplémentaire. Et son ami de quatre mois d’emprisonnement.
 
 
 

 

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