Romain* n’est plus avec Paula* à ce moment-là mais ce soir il a faim. Sans-abris, il sait que son ex-compagne finira par lui ouvrir la porte. Effectivement Paula accepte, il s’engouffre chez elle et la bouscule au passage. Romain est ivre alors que la consommation d’alcool et de stupéfiants aggrave les symptômes de sa maladie. Elle lui tend un repas que Romain jette par terre. Paula reçoit ensuite des coups au bras, à la mâchoire et est étranglée jusqu’à ce qu’elle parle de ses enfants qu'elle veut voir grandir.
" Je voulais rester chez elle. Je ne voulais plus rester à la rue", explique Romain, secoué par des tremblements ce lundi à la barre du tribunal correctionnel de Saint-Pierre. L’état de santé du prévenu inquiète.
L’expertise psychiatrique indique que Romain* fait l’objet d’une décompensation délirante à l’âge de 25 ans après des consommations importantes d’alcool et de stupéfiants durant sa jeunesse. Si le diagnostic actuel penche pour un état schizophrène, Romain assure être en fait bipolaire. L’expert conclut finalement à une altération du discernement.
Venue au procès, Paula refuse de se constituer partie civile et a changé d’avis concernant une demande de mesure d’éloignement. "Pas besoin de bracelet, je lui laisse sa chance".
La situation reste préoccupante pour le ministère public. Quelques semaines auparavant, Romain s'était introduit chez Paula en cassant les nacots et l'avait violentée. Il s’agit en effet de trouver l’équilibre entre les soins nécessaires et la sanction. "Aujourd’hui, il est sur le chemin du mieux, le temps que son traitement fasse effet". Un traitement qu’il a retrouvé au moment de son incarcération le 28 mars dernier.
"Il va mieux mais il doit être jugé au moment de la commission des faits", plaide sa défense Me Nathalie Pothin qui questionne le rapport de l’expert psychiatre. "Je crois sincèrement que ce monsieur ne sait pas ce qu’il fait", avance-t-elle en parlant de son client.
Le tribunal a constaté une altération du discernement plutôt que l’abolition et a condamné Romain à 8 mois de prison dont 4 avec sursis. Il continuera à bénéficier de soins dans le cadre de son sursis probatoire d’une durée de deux ans. En revanche, Romain est retourné ce soir en prison. Mais avant de partir, il a pu échanger un baiser consenti avec Paula.
* prénoms d'emprunt
" Je voulais rester chez elle. Je ne voulais plus rester à la rue", explique Romain, secoué par des tremblements ce lundi à la barre du tribunal correctionnel de Saint-Pierre. L’état de santé du prévenu inquiète.
L’expertise psychiatrique indique que Romain* fait l’objet d’une décompensation délirante à l’âge de 25 ans après des consommations importantes d’alcool et de stupéfiants durant sa jeunesse. Si le diagnostic actuel penche pour un état schizophrène, Romain assure être en fait bipolaire. L’expert conclut finalement à une altération du discernement.
Venue au procès, Paula refuse de se constituer partie civile et a changé d’avis concernant une demande de mesure d’éloignement. "Pas besoin de bracelet, je lui laisse sa chance".
La situation reste préoccupante pour le ministère public. Quelques semaines auparavant, Romain s'était introduit chez Paula en cassant les nacots et l'avait violentée. Il s’agit en effet de trouver l’équilibre entre les soins nécessaires et la sanction. "Aujourd’hui, il est sur le chemin du mieux, le temps que son traitement fasse effet". Un traitement qu’il a retrouvé au moment de son incarcération le 28 mars dernier.
"Il va mieux mais il doit être jugé au moment de la commission des faits", plaide sa défense Me Nathalie Pothin qui questionne le rapport de l’expert psychiatre. "Je crois sincèrement que ce monsieur ne sait pas ce qu’il fait", avance-t-elle en parlant de son client.
Le tribunal a constaté une altération du discernement plutôt que l’abolition et a condamné Romain à 8 mois de prison dont 4 avec sursis. Il continuera à bénéficier de soins dans le cadre de son sursis probatoire d’une durée de deux ans. En revanche, Romain est retourné ce soir en prison. Mais avant de partir, il a pu échanger un baiser consenti avec Paula.
* prénoms d'emprunt