Les représentants de la FDSEA, Frédéric Vienne en tête, ont entamé un défilé-manifestation entre la Chambre d’Agriculture de Saint-Pierre et la sous-préfecture de la commune vers 11 heures. Au programme de ce défilé, la distribution de tracts et des actions de sensibilisation auprès des consommateurs de deux fast-foods et de deux supermarchés sur la nécessité de privilégier la viande péi et de ralentir les importations de viande, parmi lesquelles le bœuf, très prisé dans la réalisation de sandwichs.
Botswana, Afrique du Sud, Australie, ou encore Métropole : la liste des pays exportateurs de viande en direction de la Réunion est longue. Pour les éleveurs, déjà en proie à de grosses difficultés, ces « importations massives » sont inadmissibles et ne peuvent plus continuer. « Pourquoi faire venir de la viande d’ailleurs alors que localement il y a tout ce qu’il faut ? » s’interroge un éleveur, présent à cette occasion.
Une motion, des tracts et des lieux symboliques
Poulet en main, les membres de la FDSEA iront à la rencontre du sous-préfet de Saint-Pierre, Alain Gérard, dans le but de lui remettre une motion lui expliquant le malaise actuel des éleveurs de bœuf à la Réunion.
Voici ce que l’on peut lire sur les tracts distribués : « Moins d’importation + production locale = Plus d’emplois pour les Réunionnais. Les enseignes ne protègent pas le pouvoir d’achat des consommateurs avec les importations alimentaires sauvages. Les importations alimentaires au prix et à la qualité sacrifiés permettent aux enseignes d’orienter la consommation des Réunionnais vers d’autres produits encore plus chers comme les gadgets électroniques, etc… Nous demandons à la population d’être vigilante sur la provenance des produits consommés. »
Après deux première discussions au sein des deux fast-foods de Saint-Pierre, des lieux symboliques selon Frédéric Vienne, les éleveurs et les membres de la FDSEA se dirigent dorénavant vers deux enseignes afin de discuter avec les consommateurs et les membres des directions concernées…