La victime se retrouve avec des ecchymoses au niveau de l’anus et a remarqué des saignements lors de la douche. Malgré les menaces, elle finit par porter plainte auprès du premier surveillant.
En plus des blessures, c’est surtout un traumatisme psychologique dont souffre la victime qui se sent humiliée.
Devant les juges, le prévenu va nier avoir voulu insérer le balai dans le rectum, mais « a juste mis le balai sur la joue de fesse. Je ne voulais pas le violer ». Il tient pour preuve qu’il n’a pas déshabillé la victime pour cela.
Une interprétation de la scène que ne partage pas Me Aurélie Marie Hoareau qui représente la victime. Elle s’appuie sur l’expertise psychiatrique pour rappeler que le prévenu a « une personnalité plutôt sadique avec une dangerosité élevée ». Elle rappelle qu’il change de version à chaque audition et « n’est pas trop sûr d’avoir fait ça. »
Pour le procureur, le prévenu est « totalement intolérant à la frustration et à la contradiction. Il n’est pas en mesure de retrouver sa place dans la société ». C’est pourquoi il requiert une peine de 2 ans de prison ferme.
Pour Me Pauline Blard, qui assure la défense, l’infraction d’agression sexuelle n’est pas caractérisée, car l’intention sexuelle n’est pas là. Elle fait le parallèle avec l’affaire Théo où les policiers accusés d’avoir enfoncé une matraque dans le rectum d’un jeune homme sont poursuivis pour violences aggravées et non agression sexuelle. Elle demande donc la relaxe.
Finalement, le tribunal va le reconnaître coupable et le condamner à 18 mois de prison ferme. Il doit de plus verser 3000 euros de dommages à la victime.