Saint-Pierre : Coups de poing et coups de savate au visage de son voisin
Killian, 27 ans, a été jugé ce vendredi pour plusieurs délits dont des violences commises sur son voisin. Le jeune homme au passé douloureux, marqué dans sa chair par la maladie, est retourné en prison.
Ecrit par zinfos974 – le vendredi 23 juillet 2021 à 18H42
À écouter Killian, personne ne l’aime dans son quartier à Saint-Pierre. Une des raisons serait la peur suscitée par sa maladie qui lui laisse d’importantes cicatrices sur le crâne.
Les tensions sont particulièrement marquées avec un voisin qui habite à 150 mètres de chez ses parents, chez qui il vit. Ce voisin le traiterait de « chien », ferait voler un drone au-dessus de son domicile et ferait aboyer les chiens. En juin 2019, les deux hommes ont déjà eu une altercation pour une histoire d’affiches arrachées. Pour Kilian, ils se sont battus. Parce qu’il a fait du karaté, de la boxe et a connu la violence de la rue, c’est lui qui a pris le dessus. Le voisin d’une quarantaine d’années a porté plainte. 7 jours d’ITT ont été délivrés pour les coups reçus au visage.
Le 15 juillet dernier, la rencontre entre les deux voisins s’est encore terminée par de la violence. Fortement alcoolisé, Killian a roué de coups son voisin même une fois ce dernier au sol. Des coups de poings au visage et des coups avec les savates de la victime. 10 jours d’ITT ont cette fois-ci été délivrés.
Avec 13 mentions, le casier judiciaire de Kévin porte les traces de ces problèmes de violence.
Rapidement, l’émotion gagne le jeune homme qui ne peut retenir ses larmes quand le président du tribunal Philippe Bergeron fait état de son parcours et de son profil psychologique. Kilian s’excuse pour ce qu’il a fait mais restera silencieux sur les évènements traumatisants de son enfance.
Si le parquet a entendu l’enfance et la vie compliquées du prévenu, la situation n’en demeure pas moins « inquiétante », a relevé le vice-procureur Benoît Benard d’autant qu’à mains nues il a provoqué un hématome sous-dural à la victime.
« La violence, il a grandi avec », a plaidé son conseil. Afin de réduire la peine de 2 ans de prison requise par le représentant du ministère public, Me Julie Daguenet a confié les inquiétudes de son client non pas de retourner en prison, mais d’être séparé de sa mère, présente à l’audience. Derrière les barreaux, difficile également de suivre les soins nécessaires au traitement de sa maladie.
Avec la révocation d’une partie d’un précédent sursis, Kilian est parti à l’issue de l’audience pour 15 mois en prison. Six mois de sursis simple, l’obligation de travailler, d’indemniser la victime et l’interdiction d’entrer en contact avec elles.ont également été prononcés. Le jeune homme devra également s’acquitter de 200 euros d’amende pour avoir conduit en état d’ivresse le 30 avril dernier.