A Saint-Paul, la victoire triomphale d’Huguette Bello aux législatives n’empêchera pas les syndicalistes de dénoncer ce qu’ils considèrent comme une mauvaise gestion du personnel de la commune. Aujourd’hui, le SAFPTR, Syndicat autonome de la fonction publique territoriale, s’est mobilisé et réclame l’ouverture immédiate de négociations concernant les bas salaires. C’est ce qu’explique Gilbert Estelle, porte-parole du personnel de la commune. Selon les chiffres avancés par les syndicats, le plus bas salaire à Saint-Paul est de 1150 euros nets contre 1400 euros à Cilaos et 1350 à l’Entre-Deux.
Par ailleurs le syndicat pointe du doigt la non application d’un protocole d’accord consécutif à un mouvement social qui date de septembre 2011. Le document, signé par Jean-Marc Gamarus, le premier adjoint, prévoyait un salaire net de 1350 euros pour les moins de 20 ans et 1400 euros pour les plus âgés.
Une proportion trop faible de titulaires
Le syndicat dénonce également la trop grosse proportion de salariés non-titulaires parmi le personnel de la municipalité. A Saint-Paul, moins de 20 % du personnel est titularisé. En outre sur la trentaine de salariés titularisés courant 2011, la plupart seraient sur le point de partir en retraite.
« Ils ne seront pas remplacés », prévient Gilbert Estelle. Le SAFPTR regrette que « la commune ne respecte pas les syndicats », souligne de son côté Wilson Adras, l’un des représentants du syndicat. Cette situation est d’autant plus incompréhensible pour les syndicalistes que la commune a fait un bénéfice de plus de 13 millions d’euros et que Jean-Marc Gamarus aurait promis de revoir cette politique salariale si la commune réalisait un bon résultat financier.
Reste maintenant à savoir si cette première alerte sera suffisante pour que les élus réagissent où s’il faudra passer à l’étape supérieure, celle du conflit social. Le syndicat se tient prêt.