
27 voix pour, 25 voix contre et 1 vote blanc. A Saint-Paul, la hausse des impôts (taxe d'habitation, foncier bâti et foncier non-bâti)* a été adoptée de justesse lors du conseil municipal qui s'est déroulé ce jeudi en présence de nombreux policiers municipaux.
Sur demande d'au moins un tiers des élus (20 exactement ce jeudi), comme le prévoit le code général des collectivités territoriales, le scrutin s'est déroulé à bulletin secret. Une façon de "garantir la démocratie", a souligné Olivier Saunier, alors que la mesure est particulièrement contestée dans les rangs de l'opposition mais aussi...dans ceux de la majorité.
Le neuvième adjoint n'a d'ailleurs pas caché qu'il voterait contre cette hausse des impôts. "La baisse des dotations de l'Etat invoquée pour justifier ce choix est une chose qui était déjà connue en 2014", avance-t-il en préambule, avant de s'indigner : "Nous ne pouvons pas faire payer aux contribuables la facture d'une hausse des dépenses. Je ne serai pas solidaire d'une gouvernance solitaire. Nous devons entrer en révolte fiscale !"
"Une injure aux contribuables Saint-Paulois qui sont saignés à blanc"
Patrick Florès, adjoint de quartier à Sant-Gilles, est lui aussi intervenu "par solidarité saint-gilloise". Plus mitigé, l'élu a tout de même déclaré qu'il jugeait cette hausse trop importante. Une position partagée par la 16ème adjointe Annie Pignolet-Dummont qui estime qu'une telle augmentation entraîne "de trop grandes difficultés pour les familles". Idem du côté de Gertrude Carpanin pour qui "il ne faut pas sacrifier la population".
Les élus de l'opposition ont eux aussi fait entendre leur mécontentement. Emmanuel Séraphin a vivement critiqué les embauches électoralistes et a reproché au maire "d'avoir menti à chaque conseil, puisqu'à force d'augmenter les dépenses, on sait qu'il faudra augmenter les impôts". Pour l'élu PLR, cette hausse est "un scandale et une injure aux contribuables Saint-Paulois qui sont saignés à blanc".
Dans le même état d'esprit, Mélissa Cousin (EELV) reproche à Joseph Sinimalé d'avoir mené une politique d'improvisation et tacle : "faire du social, c'est créer des conditions favorables à l'émergence d'emplois, ce n'est pas faire comme si on était Pôle emploi". Comme elle, Jean-Marc Gamarus juge que "cette hausse aurait pu être évitée si la commune avait été bien gérée".
"Nous avons été élus pour aider les citoyens, valoriser la population. Pas pour conduire à la paupérisation des Saint-Paulois", s'insurge le conseiller d'opposition Pour La Réunion.
De son côté le maire a martelé que la mesure n'avait pas été décidée "de gaieté de cœur" et que la commune devait faire face à la baisse des dotations de l'Etat. Il sera finalement soutenu par une très faible majorité, la mesure ayant été adoptée avec seulement deux voix d'écart.
--
* Les nouveaux taux sont les suivants :
Taxe d'habitation : 22,55%
Taxe sur le foncier bâti : 28,83%
Taxe sur le foncier non-bâti : 30,91%
Sur demande d'au moins un tiers des élus (20 exactement ce jeudi), comme le prévoit le code général des collectivités territoriales, le scrutin s'est déroulé à bulletin secret. Une façon de "garantir la démocratie", a souligné Olivier Saunier, alors que la mesure est particulièrement contestée dans les rangs de l'opposition mais aussi...dans ceux de la majorité.
Le neuvième adjoint n'a d'ailleurs pas caché qu'il voterait contre cette hausse des impôts. "La baisse des dotations de l'Etat invoquée pour justifier ce choix est une chose qui était déjà connue en 2014", avance-t-il en préambule, avant de s'indigner : "Nous ne pouvons pas faire payer aux contribuables la facture d'une hausse des dépenses. Je ne serai pas solidaire d'une gouvernance solitaire. Nous devons entrer en révolte fiscale !"
"Une injure aux contribuables Saint-Paulois qui sont saignés à blanc"
Patrick Florès, adjoint de quartier à Sant-Gilles, est lui aussi intervenu "par solidarité saint-gilloise". Plus mitigé, l'élu a tout de même déclaré qu'il jugeait cette hausse trop importante. Une position partagée par la 16ème adjointe Annie Pignolet-Dummont qui estime qu'une telle augmentation entraîne "de trop grandes difficultés pour les familles". Idem du côté de Gertrude Carpanin pour qui "il ne faut pas sacrifier la population".
Les élus de l'opposition ont eux aussi fait entendre leur mécontentement. Emmanuel Séraphin a vivement critiqué les embauches électoralistes et a reproché au maire "d'avoir menti à chaque conseil, puisqu'à force d'augmenter les dépenses, on sait qu'il faudra augmenter les impôts". Pour l'élu PLR, cette hausse est "un scandale et une injure aux contribuables Saint-Paulois qui sont saignés à blanc".
Dans le même état d'esprit, Mélissa Cousin (EELV) reproche à Joseph Sinimalé d'avoir mené une politique d'improvisation et tacle : "faire du social, c'est créer des conditions favorables à l'émergence d'emplois, ce n'est pas faire comme si on était Pôle emploi". Comme elle, Jean-Marc Gamarus juge que "cette hausse aurait pu être évitée si la commune avait été bien gérée".
"Nous avons été élus pour aider les citoyens, valoriser la population. Pas pour conduire à la paupérisation des Saint-Paulois", s'insurge le conseiller d'opposition Pour La Réunion.
De son côté le maire a martelé que la mesure n'avait pas été décidée "de gaieté de cœur" et que la commune devait faire face à la baisse des dotations de l'Etat. Il sera finalement soutenu par une très faible majorité, la mesure ayant été adoptée avec seulement deux voix d'écart.
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* Les nouveaux taux sont les suivants :
Taxe d'habitation : 22,55%
Taxe sur le foncier bâti : 28,83%
Taxe sur le foncier non-bâti : 30,91%

Emmanuel Séraphin, conseiller municipal d'opposition (PLR) : "Cette mesure est un scandale"

Olivier Saunier, 9ème adjoint : "Je ne serai pas solidaire de cette hausse d'impôts"