C’est le promoteur de ce concept, Antoine Franco, qui nous l’ a expliqué cela à plusieurs reprises sur Zinfos 974. Il a laissé entendre qu’il prendrait la tête d’un comité qui, par le biais d’un site, animerait la remontée vers les élus des demandes et souhaits de la population. Les élus doivent écouter la population dit-il en substance.
On l’a déjà fait remarquer, en utilisant l’outil informatique, cette nouvelle forme de démocratie éliminerait de la prise de parole ; la très forte proportion d’illettrés et des personnes n’ayant pas d’ordinateurs. Cette nouvelle de démocratie n’est pas appelée à développer dialogue et échange entre les citoyens,d ‘un côté et élus et administratifs communaux. Il est question de remonter les demandes de la population saint-pauloise vers la mairie.
Ce n’est donc qu’un simple instrument de pression et de lobbying qu’on veut mettre en place. Cela est clairement dit lorsqu’on précise que les élus ne doivent plus être « les marionnettes » de leur parti. Ce modèle serait donc spécifique à Saint-Paul. A Saint-Denis, Gilbert Annette continuerait d’exercer à la fois son rôle de maire et celui de premier secrétaire de la fédération PS. Pour certains, cette formule consisterait à établir, avec le concours du comité de Franco, l’hégémonie d’un parti sur les autres. On peut alors se demander pourquoi faire tout un foin sur la mise en forme du contrôle d’élus par un groupe de pression.
Pendant longtemps, l’initiateur de cette idée a laissé entendre qu’elle était soutenue voire portée par Huguette Bello en personne.
Il est difficile d’en trouver la trace dans les circulaires et tracts de la candidate communiste. Pour le premier tour, elle se propose bien de développer la démocratie et énumère plusieurs moyens (marie annexe ; développement vie associative ; multiplication de conseils municipaux, réceptions de citoyens en mairie, conseil municipal des enfants….) Pour le second tour, elle se contente d’une seule phrase : « nous serons toujours attentifs à vous informer et à dialoguer avec vous ». Le principe d’une démocratie interactive tel qu’il a été présenté n’est pas à l’ordre du jour. D’ailleurs son promoteur n’en parle plus pour le second tour.
A-t-on fait miroiter cette perspective au premier tour uniquement pour attirer les voix d’électeurs séduits par l’idée ? S’agit-il d’un coup de bluff porté uniquement par un partisan qui est allé au-delà des orientations d’une candidate et transformant au passage ses engagements en les colorant autrement. Si Mme Bello est élue, on le saura assez rapidement
Jules Masson