Les blocages opérés en début de semaine ont visiblement donné des ailes à certains élèves du lycée professionnel Victor Shoelcher au centre-ville de Saint-Louis. Ils étaient en effet près d’une centaine dès 7h15 à faire le pied de grue devant l’entrée principale de l’établissement secondaire, « idéalement » localisé à proximité de la gare routière de Saint-Louis, pour lancer un barrage filtrant. Résultat, un passage à l’acte et une circulation plus ou moins perturbée en direction des automobilistes et également de plusieurs bus en terminus.
Désorganisés, les quelques élèves réfractaires au nouveau régime de retraites que nous avons pu interroger restaient vagues dans leurs motivations. « Nou lé cont les retraites » explique Sarah, un peu timide et visiblement gênée par la présence de nos micros. De l’autre côté de la chaussée, un groupe de jeunes est là assis à attendre que les choses se passent. « Aujourd’hui, c’est mercredi, les cours se terminent normalement ce midi » poursuit un jeune homme soucieux de ne pas donner son identité et visiblement peu au courant du nouveau calcul des pensions de retraites. Dans la rue de Saint-Louis, quelques véhicules finissent par passer et réduire progressivement la longue file de voitures en provenance du rond-point de Bel-Air. Il est 9 heures, les lycéens commencent à de disperser. Pendant ce temps, les cours semblent être assurés au sein de l’enceinte.
Plus au Sud, au Tampon à Boisjoly Potier et à Saint-Joseph à Vincendo, les lycéens ont une nouvelle fois manifesté leur opposition au régime des retraites à 24 heures d’un énième mouvement qui s’annonce suivi et passionné. Là aussi, des marches et des blocages symboliques ont été observés sans aucune conséquence majeure. Promis, ils seront bien de la partie ce jeudi…