La séance du conseil municipal de ce jeudi a commencé avec une affaire qui fait grand bruit. Le 5 août, Juliana M’Doihoma annonce par voie de presse et via les réseaux sociaux vouloir retirer ses délégations à Kelly Bello. la maire évoque« un comportement caractériel et instable qui n’est pas compatible avec l’exercice des responsabilités induites par le mandat communal ».
Face à l’assemblée délibérante, l’édile n’est pas entrée dans les détails, regrette d’ailleurs son opposant Cyrille Hamilcaro, mais convient que la « majorité traverse une épreuve ». L’épreuve se termine ici par « une rupture » faisant suite à « des complexités relationnelles avec de multiples personnes et avec des répercussions néfastes sur l’appareil municipal », fait valoir Juliana M’Doihoma.
Sans se démonter, Kelly Bello tient à prendre la parole « avec émotion suite à une communication innommable ». « Je n’ai fait que dire la vérité » voire « poser des questions sur la gestion des affaires municipales et la gestion de l’argent public », assure-t-elle. La dotation en subvention aux associations a été vraisemblablement la goutte d’eau qui a fait déborder le vase des divergences entre Kelly Bello, Juliana M’Doihoma et sa majorité. « Mes questions que madame le maire a pris pour une agression », a regretté la conseillère municipale.
Kelly Bello n’est pas tentée par l’opposition
Face à cette situation, l’ancienne adjointe reçoit le soutien de l’opposition. Louis-Bertrand Grondin déplore de « jeter à la vindicte populaire » l’élue et ainsi porter atteinte à l’intégrité de la personne de Kelly Bello.
« Vous vous seriez trompés à ce point les uns sur les autres », rebondit l’ex-premier magistrat Cyrille Hamilcaro, dépeignant une « situation ubuesque ». A son tour, Philippe Rangama qualifie la gouvernance de Juliana M’Doihoma de « jupitérienne » en référence à celle du président Macron. « Vos amis d’hier vous ont fait confiance, vous ont donné des délégations et nous savons ce qui s’est passé », tacle le chef de file du Peup.
Après un vote à bulletin secret, l’éviction de Kelly Bello en tant qu’adjointe perdant notamment ses fonctions d’officier d’état civil a été adoptée par 33 voix sur 42.
Pour autant, l’ex-adjointe tient a tenu à préciser : « je suis là pour le projet et veillerai à ce qu’il soit respecté et ce jusqu’au bout du mandat bien que les valeurs ne seraient plus les mêmes », a-t-elle piqué. Si elle n’appartient plus à la majorité, Kelly Bello se refuse à rejoindre pour autant les rangs de l’opposition.