Ces coups de sang ont ce dimanche 5 juin fait deux blessés, sans compter les répercussions pour l’enfant de 10 ans qui a assisté à une énième violente dispute entre sa mère et son compagnon.
La famille rentrait de chez des amis au Tampon quand les reproches ont fusé dans la voiture. Jordan* insiste jusqu’à ce que Kelly* lui donne une gifle. Il s’arrête sur la bande d’arrêt d’urgence et réplique à coups de poing puis d'un coup de tête. La jeune femme a le visage en sang. Jordan reprend la route.
"Je roulais sur la quatre-voix à 110km. J’ai jamais fait de geste d’incitation à la violence. J’ai fait un geste rapide avec la tête pour éviter un accident", livre comme version Jordan, visiblement sous tension à la barre du tribunal de Saint-Pierre ce mercredi.
Pendant qu’il s’arrête devant une pharmacie, l’enfant appelle sa marraine, la sœur de Kelly. Sur haut-parleur, Jordan n’en démord pas, Kelly l’a cherché. Il n’a fait que répliquer.
Arrivé chez eux, Kelly fait ses affaires, Jordan va s’allonger. Alertés par la marraine, les gendarmes arrivent. Jordan, ivre, coopère dans un premier temps mais s’agite, insulte puis se débat au moment de le placer dans la voiture. "Comment je peux agresser quelqu’un, j’ai une jambe foutue et les deux bras menottés dans le dos?". Jordan nie les violences mais reconnait les insultes envers un des gendarmes qui lui a mis les doigts dans le nez pour le calmer après avoir tenté plusieurs techniques de maitrise.
Un gendarme perd connaissance
Sur la route, Jordan continue de se débattre. Il parvient même à appuyer avec son pied sur la carotide d’un gendarme qui perd connaissance quelques secondes, la respiration coupée. Les militaires ont dû faire usage d’un taser pour le faire lâcher prise.
La famille rentrait de chez des amis au Tampon quand les reproches ont fusé dans la voiture. Jordan* insiste jusqu’à ce que Kelly* lui donne une gifle. Il s’arrête sur la bande d’arrêt d’urgence et réplique à coups de poing puis d'un coup de tête. La jeune femme a le visage en sang. Jordan reprend la route.
"Je roulais sur la quatre-voix à 110km. J’ai jamais fait de geste d’incitation à la violence. J’ai fait un geste rapide avec la tête pour éviter un accident", livre comme version Jordan, visiblement sous tension à la barre du tribunal de Saint-Pierre ce mercredi.
Pendant qu’il s’arrête devant une pharmacie, l’enfant appelle sa marraine, la sœur de Kelly. Sur haut-parleur, Jordan n’en démord pas, Kelly l’a cherché. Il n’a fait que répliquer.
Arrivé chez eux, Kelly fait ses affaires, Jordan va s’allonger. Alertés par la marraine, les gendarmes arrivent. Jordan, ivre, coopère dans un premier temps mais s’agite, insulte puis se débat au moment de le placer dans la voiture. "Comment je peux agresser quelqu’un, j’ai une jambe foutue et les deux bras menottés dans le dos?". Jordan nie les violences mais reconnait les insultes envers un des gendarmes qui lui a mis les doigts dans le nez pour le calmer après avoir tenté plusieurs techniques de maitrise.
Un gendarme perd connaissance
Sur la route, Jordan continue de se débattre. Il parvient même à appuyer avec son pied sur la carotide d’un gendarme qui perd connaissance quelques secondes, la respiration coupée. Les militaires ont dû faire usage d’un taser pour le faire lâcher prise.
27 mentions figurent au casier du prévenu. Les premières condamnations débutent alors qu’il est encore mineur. Cumulé, Jordan a passé 15 ans de sa vie en prison. Derrière les barreaux, il a entamé un travail sur la colère. Un travail qui ne semble ne pas avoir porté ses fruits.
La procureure Caroline Calbo est "marquée par son positionnement en tant que victime. Il n’a pas le choix, il doit frapper. C’est de la faute de Madame, elle fait des manières", ironise la représentante de la société. "Avec les gendarmes, c’est aussi de leur faute", fustige-t-elle, accordant au prévenu la relation de "couple pathologique mais qui ne peut justifier la façon dont il s’est comporté".
Me Guillaume Darrioumerle pour la défense de Jordan pointe une victime qui ne se constitue pas partie civile et qui pour sa fille ne demande aucune réparation. "Les violences sont partagées", plaide l’avocat qui reconnait les infractions d’outrage et de rébellion.
Arrivé menottes aux poignets, Jordan ne retournera pas derrière les barreaux. Il a été condamné à 18 mois de prison dont 12 avec sursis. Le tribunal a opté pour un placement sous bracelet électronique. Jordan devra en revanche suivre des soins psychologiques pour canaliser sa colère, réparer les dommages causés, suivre un stage de sensibilisation aux violences intra-familiales et se tenir loin de Kelly et de son domicile. Le gendarme constitué partie civile a obtenu 300 euros de préjudice morale et 400 euros de préjudice physique.
* noms d'emprunt
La procureure Caroline Calbo est "marquée par son positionnement en tant que victime. Il n’a pas le choix, il doit frapper. C’est de la faute de Madame, elle fait des manières", ironise la représentante de la société. "Avec les gendarmes, c’est aussi de leur faute", fustige-t-elle, accordant au prévenu la relation de "couple pathologique mais qui ne peut justifier la façon dont il s’est comporté".
Me Guillaume Darrioumerle pour la défense de Jordan pointe une victime qui ne se constitue pas partie civile et qui pour sa fille ne demande aucune réparation. "Les violences sont partagées", plaide l’avocat qui reconnait les infractions d’outrage et de rébellion.
Arrivé menottes aux poignets, Jordan ne retournera pas derrière les barreaux. Il a été condamné à 18 mois de prison dont 12 avec sursis. Le tribunal a opté pour un placement sous bracelet électronique. Jordan devra en revanche suivre des soins psychologiques pour canaliser sa colère, réparer les dommages causés, suivre un stage de sensibilisation aux violences intra-familiales et se tenir loin de Kelly et de son domicile. Le gendarme constitué partie civile a obtenu 300 euros de préjudice morale et 400 euros de préjudice physique.
* noms d'emprunt