« Plus rien ne sera pareil à la CASUD. 50% du conseil communautaire a demandé ce vendredi 10 juillet une nouvelle gouvernance, plus équilibrée et respectueuse de ses territoires et de ses populations » annonçait Patrick Lebreton après avoir perdu les élections pour la tête de la CASUD. Personne ne pouvait imaginer l’ampleur du changement annoncé.
Ce vendredi 10 juillet, André Thien Ah Koon pensait retrouver son siège de président de la communauté d’agglomération du sud sans la moindre anicroche. Le maire de Saint-Joseph s’est finalement présenté contre lui sur proposition d’Olivier Rivière, le maire de Saint-Philippe. Les deux édiles souhaitant une présidence tournante.
Après trois tours, il était toujours impossible de départager les deux candidats qui récoltaient 24 voix chacun. Ce fut donc au bénéfice de l’âge que le maire du Tampon a accédé à la présidence de la communauté d’agglomération sudiste.
Dans un courrier adressé au préfet de La Réunion ce dimanche 19 juillet, Patrick Lebreton demande purement et simplement à quitter la CASUD. Selon l’édile, c’est pour faire face aux blocages de la mairie du Tampon que « la commune de Saint-Joseph, dans l’intérêt de sa population, ne peut plus se résigner à la fois à un immobilisme et une intercommunalité centrée autour d’une seule grande commune, dans l’intérêt de sa population ». L’attaque contre le maire du Tampon n’est même pas voilée.
Patrick Lebreton conclut le courrier en annonçant avoir pris contact avec le maire de Saint-Philippe pour prendre les initiatives que la loi Engagement et proximité du 27 décembre 2019 leur permet. Deux options sont alors possibles: le retrait-adhésion à une autre communauté ou la scission de la CASUD.
Séisme politique en préparation.