En préambule, le maire PS Gilbert Annette a salué la nomination d’Erika Bareigts au poste de secrétaire d’Etat à l’Egalité Réelle et le remplacement de la députée par Philippe Naillet. Le maire du chef lieu a ensuite rappelé les grandes lignes qui ont mené à la réalisation de ces orientations budgétaires, "qui assurent la continuité des projets de la ville depuis 2008 et s’inscrivent dans la poursuite des engagements pris en 2014".
Pour ces OB, Gilbert Annette a rappelé que les années 2014-2015-2016-2017 "sont marquées par des limitations budgétaires", liées à la situation nationale, internationale et économique, obligeant son équipe à faire des efforts pour équilibrer les budgets à la suite d’une baisse globale de fonctionnement de 14 millions d’euros.
Plus précisément, la Dotation Globale Forfaitaire (DGF) passe de 24 millions d’euros à 20,1 millions d’euros en 2016 pour la ville. "Depuis l’année dernière, nous avons entrepris des efforts pour éviter les gaspillages et diminuer le train de vie de la mairie afin de dégager des marges. Nous avons fait le choix de maîtriser nos dépenses de fonctionnement, de recourir modérément à la fiscalité, tout en maintenant nos efforts en matière d’investissements. Nous sommes engagés dans ce triple effort qui demande compréhension et investissement de la part de chacun", a déclaré Gilbert Annette.
"Moderniser la ville"
Malgré ces restrictions budgétaires, la municipalité compte maintenir un programme d’investissements de 57 millions d’euros par an, pour "moderniser la ville", insiste l’adjoint délégué aux finances, Gérard Françoise.
Au cours de ce conseil municipal, Gilbert Annette a également réaffirmé son projet de mandature, articulé autour de deux axes. Le premier, la modernité, passe par la réalisation du projet de la Nouvelle Entrée Ouest (NEO) de Saint-Denis, la mise en place d’un système de téléphérique ou encore le projet Prunel.
Deuxième priorité pour le maire socialiste, la cohésion sociale, avec la gratuité des bus pour les moins de 18 ans, la gratuité de la cantine scolaire, les chantiers d’insertion, mais aussi la création de 500 places nouvelles en crèche.
En ce qui concerne le programme de développement urbain, la ville de Saint-Denis poursuivra son engagement de construction de 500 logements sociaux par an, avec une programmation "ambitieuse supérieure".
Dans ce cadre, 889 logements sociaux seront livrés en 2016 tandis que 591 (dont 118 dans le cadre du PRU Camélias) entreront en phase de réhabilitation.
Concernant la mobilité et le stationnement, la municipalité va évaluer les effets de la revalorisation des tarifs du stationnement payant effectuée en 2015 et compte préparer l’application de la dépénalisation du stationnement prévue par la loi MAPTAM.
Dans le domaine du développement humain, 2016 est placée sous le signe de la jeunesse par la ville de Saint-Denis. Dès cette année, 200 jeunes Dionysiens bénéficieront de bourses pour concrétiser leurs projets de voyages, qu’ils soient linguistiques, sportifs, culturels ou professionnels. Le plan anglais et l’apprentissage des langues orientales sera consolidé et la municipalité souhaite équiper 10 écoles pilotes, de matériels de type "classes mobiles", avant de lancer sur la mandature un déploiement généralisé des équipements numériques sur les 44 écoles élémentaires de la ville.
"Saint-Denis a tourné le dos à l'économie"
Enfin, concernant le développement des territoires, la ville lancera cette année des travaux pour la création des Jardins familiaux au Chaudron, afin de permettre aux habitants, aux associations ou aux établissements scolaires d’exploiter des parcelles pour des besoins pédagogiques ou familiaux. Un pôle de développement agrobiologique sera de son côté créé dans le quartier de Saint-François.
Si l’opposition ne trouve rien à redire à la majorité municipale pour ses projets dans le domaine du social ou de l’insertion, elle a en revanche pointé le manque de "concret" dans le domaine économique. Jean-Jacques Morel a ouvert les hostilités en reprochant à l'équipe en place "d’avoir tourné le dos à l’économie".
Dans son viseur, le futur Espace Océan, qui tarde à voir le jour, mais pas les projets urbains autour comme l’aménagement d’une esplanade ou des logements. "Vous êtes là depuis 8 ans, ce n’est pas le Pôle Océan, mais plutôt le Pôle du Néant", lance l’avocat dionysien. "Je ne dis pas que c’est un projet facile, mais à l’époque vous aviez dit que vous alliez mettre ce projet sur les rails et avancer, pour une livraison au plus tard à la fin de votre premier mandat. On est en 2016", rappelle-t-il.
Pour ces OB, Gilbert Annette a rappelé que les années 2014-2015-2016-2017 "sont marquées par des limitations budgétaires", liées à la situation nationale, internationale et économique, obligeant son équipe à faire des efforts pour équilibrer les budgets à la suite d’une baisse globale de fonctionnement de 14 millions d’euros.
Plus précisément, la Dotation Globale Forfaitaire (DGF) passe de 24 millions d’euros à 20,1 millions d’euros en 2016 pour la ville. "Depuis l’année dernière, nous avons entrepris des efforts pour éviter les gaspillages et diminuer le train de vie de la mairie afin de dégager des marges. Nous avons fait le choix de maîtriser nos dépenses de fonctionnement, de recourir modérément à la fiscalité, tout en maintenant nos efforts en matière d’investissements. Nous sommes engagés dans ce triple effort qui demande compréhension et investissement de la part de chacun", a déclaré Gilbert Annette.
"Moderniser la ville"
Malgré ces restrictions budgétaires, la municipalité compte maintenir un programme d’investissements de 57 millions d’euros par an, pour "moderniser la ville", insiste l’adjoint délégué aux finances, Gérard Françoise.
Au cours de ce conseil municipal, Gilbert Annette a également réaffirmé son projet de mandature, articulé autour de deux axes. Le premier, la modernité, passe par la réalisation du projet de la Nouvelle Entrée Ouest (NEO) de Saint-Denis, la mise en place d’un système de téléphérique ou encore le projet Prunel.
Deuxième priorité pour le maire socialiste, la cohésion sociale, avec la gratuité des bus pour les moins de 18 ans, la gratuité de la cantine scolaire, les chantiers d’insertion, mais aussi la création de 500 places nouvelles en crèche.
En ce qui concerne le programme de développement urbain, la ville de Saint-Denis poursuivra son engagement de construction de 500 logements sociaux par an, avec une programmation "ambitieuse supérieure".
Dans ce cadre, 889 logements sociaux seront livrés en 2016 tandis que 591 (dont 118 dans le cadre du PRU Camélias) entreront en phase de réhabilitation.
Concernant la mobilité et le stationnement, la municipalité va évaluer les effets de la revalorisation des tarifs du stationnement payant effectuée en 2015 et compte préparer l’application de la dépénalisation du stationnement prévue par la loi MAPTAM.
Dans le domaine du développement humain, 2016 est placée sous le signe de la jeunesse par la ville de Saint-Denis. Dès cette année, 200 jeunes Dionysiens bénéficieront de bourses pour concrétiser leurs projets de voyages, qu’ils soient linguistiques, sportifs, culturels ou professionnels. Le plan anglais et l’apprentissage des langues orientales sera consolidé et la municipalité souhaite équiper 10 écoles pilotes, de matériels de type "classes mobiles", avant de lancer sur la mandature un déploiement généralisé des équipements numériques sur les 44 écoles élémentaires de la ville.
"Saint-Denis a tourné le dos à l'économie"
Enfin, concernant le développement des territoires, la ville lancera cette année des travaux pour la création des Jardins familiaux au Chaudron, afin de permettre aux habitants, aux associations ou aux établissements scolaires d’exploiter des parcelles pour des besoins pédagogiques ou familiaux. Un pôle de développement agrobiologique sera de son côté créé dans le quartier de Saint-François.
Si l’opposition ne trouve rien à redire à la majorité municipale pour ses projets dans le domaine du social ou de l’insertion, elle a en revanche pointé le manque de "concret" dans le domaine économique. Jean-Jacques Morel a ouvert les hostilités en reprochant à l'équipe en place "d’avoir tourné le dos à l’économie".
Dans son viseur, le futur Espace Océan, qui tarde à voir le jour, mais pas les projets urbains autour comme l’aménagement d’une esplanade ou des logements. "Vous êtes là depuis 8 ans, ce n’est pas le Pôle Océan, mais plutôt le Pôle du Néant", lance l’avocat dionysien. "Je ne dis pas que c’est un projet facile, mais à l’époque vous aviez dit que vous alliez mettre ce projet sur les rails et avancer, pour une livraison au plus tard à la fin de votre premier mandat. On est en 2016", rappelle-t-il.
Il reprend : "Là, vous parlez de quadrilatère. Saint-Denis tourne le dos à l’économie, à la création d’emplois, combien de centaines d’emplois sont gelés ? Là on fait dans l’insertion, c’est bien, tout le monde le sait mais les emplois durables, eux, se trouvent dans le privé. Depuis combien de temps Saint-Denis n’a pas construit de zones d’activités ? Là, il y avait pour ambition de bâtir un projet économique, mais à la place, on a construit des logements. Après tant d’années, je trouve que c’est vraiment dommage".
Le tout nouveau député de la 1ère circonscription et conseiller municipal délégué à la Politique de la Ville et au Programme de rénovation urbaine, Philippe Naillet, a répondu à Jean-Jacques Morel en reconnaissant que des difficultés "sont apparues en juin 2014, lorsque trois études ont été révoquées par les services de l’Etat".
Depuis cette date, Philippe Naillet l’assure, "il n’y a pas eu un seul mois sans une réunion avec les services de l’Etat concernant les études d’impact ou architecturales". L’adjoint affirme qu’un calendrier est déjà mis en place concernant l’Espace Océan : "dépôt du permis de construire avant fin 2016, voire fin du premier semestre 2016, consultation des entreprises en 2017 et début des travaux en 2018". "Nous sommes confiants", assure-t-il.
Autre motif de crispation entre l’opposition et l’équipe municipale : la Nouvelle Entrée Ouest du chef-lieu, sur laquelle la municipalité "prend un retard important", estime Jean-Jacques Morel. "Comment se fait-il que Didier Robert ait pu parvenir à un accord avec le maire de La Possession, Vanessa Miranville, alors qu’avec celui de Saint-Denis, nous en sommes toujours au stade des tractations ? Je vois bien les beaux dessins dans la presse, mais est-ce qu’on n'a pas pris un retard considérable ? La municipalité a une responsabilité dans ce retard : la NRL risque d’être terminée avant l’aménagement de l’entrée ouest de Saint-Denis", prévient l’opposant.
Réponse de Gilbert Annette : "Sur NEO, je vous rappelle que Dominique Fournel (délégué à la Nouvelle Route du Littoral sous l’ancienne mandature régionale, délégué aux Grands chantiers réunionnais depuis, ndlr) a siégé à tous les comités de pilotage et que nous travaillons en permanence avec la Région" sur ce projet.
La municipalité confiante sur NEO et le Pôle Océan
La nomination des délégués au sein du SIDEO, le Syndicat intercommunal d’exploitation des eaux océaniques, transformé en Syndicat mixte au mois d’août 2015, a également été critiquée par les membres de l’opposition. Pour rappel, le SIDEO est un établissement public auquel la Ville a confié sa compétence en matière de réalisation d’un réseau de climatisation marine, fondé sur le procédé SWAC ("Sea Water Air Conditioning" ou climatisation à l'eau naturellement froide). Problème pour René-Paul Victoria, "la grosse inquiétude que nous devons tous partager, c’est que l’ex-GDF Suez (désormais Engie, ndlr), a déclaré que ce projet n’était pas viable".
Même son de cloche du côté de Jean-Jacques Morel : "Le projet est à la veille de capoter et on nous fait voter pour désigner des délégués dans une structure qui va droit dans le mur. On ne peut pas comprendre que la mairie continue à dépenser de l’argent pour un projet qui va sûrement couler".
La majorité, elle, reste confiante sur ce sujet. Comme l’explique le délégué au développement territorial, Jacques Lowinsky, "il s’agit là d’une délégation de service public, qui est encadrée par la loi. Donc il s’agit pour la collectivité locale d’un vaste projet partenarial. Il n’y a pas d’indemnité versée aux élus", mentionne-t-il.
Malgré ces quelques pics de l’opposition, pas de quoi ébranler l'optimisme de Gilbert Annette qui estime malgré tout que le projet municipal est déjà "largement engagé". "Tout n'est pas rose tous les jours, mais nous essayons malgré tout de remédier à nos problèmes", conclut le premier magistrat.