Le 6ème conseil municipal de la municipalité de Saint-Denis a été consacré au vote des orientations budgétaires 2011, « i[un budget 2011 qui se situe dans un contexte difficile, les dotations aux collectivités ayant été gelées pendant trois ans par l’Etat]i », explique Gilbert Annette, maire de Saint-Denis.
Ce vote du budget 2011 s’inscrit dans le projet Saint-Denis 2020, un projet qui repose sur trois axes politiques forts qui formalisent les « i[engagements]i » et traduisent « i[notre volonté]i ». Le ton est donné d’entrée, René Paul Victoria, conseiller municipal d’opposition, s’interroge sur « i[la situation financière actuelle de la collectivité qui est absente de ces orientations budgétaires 2011. Comment savoir si le projet est faisable ?]i »
b[Acteur du développement durable]b
Le premier axe, réduire les inégalités et favoriser l’épanouissement humain en impliquant les habitants de Saint-Denis en « i[tant qu’acteur du développement durable]i » de la municipalité. Un premier axe qui a fait réagir René Paul Victoria, « i[vous voulez recréer un lien entre la population et les élus. Donc vous reconnaissez qu’il y a une rupture entre votre politique et les attentes de la population. Le développement d’une ville ne se voit pas sur 10 ans. A Saint-Denis il existe suffisamment de problèmes majeurs comme la circulation, le stationnement, le logement (…) et vous ne prenez pas en compte le vieillissement de la population. Il manque dans ces orientations budgétaires, une vision à long terme, car 10 ans c’est beaucoup trop court]i ».
Le deuxième axe est d’amplifier le dynamisme et le rayonnement de Saint-Denis, en confirmant sa « i[place de leader économique, d’affirmer sa place de leader intellectuel, culturel et sportif et de favoriser la réussite éducative]i ». La réussite éducative passe par le Projet Educatif Global qui a pour objectif d’élever le niveau d’éducation et de réduire l’échec scolaire et l’illettrisme.
b[3.000 logements sociaux en 6 ans]b
Enfin le dernier axe concerne le logement et la qualité de vie au quotidien. Une municipalité qui s’engage à construire « i[500 logements par an et résorber l’habitat insalubre]i », avec pour objectif sur les 6 ans de mandature de Gilbert Annette, la construction de 3.000 logements sociaux dans le chef lieu. Sur ce troisième point, l’opposition a réagi par la voix de Dominique Fournel « i[je n’ai rien vu de nouveau au niveau des constructions de logements sociaux. On en parle, on en parle mais je ne vois rien pour l’instant. Vous vous projetez en 2014, mais cela ne me satisfait pas. Je souhaite connaitre la réalité des logements sociaux]i ».
Gibert Annette a réagi aux différentes critiques de ces nouvelles orientations budgétaires en répondant aux différents conseillers d’opposition, « i[certains anticipent sur notre bilan pour nous accuser de manquer d’ambition? Vous nous dîtes que 500 logements, ce n’est pas assez ambitieux alors que vous en avez construit 250 (ndlr : visant René Paul Victoria, ancien maire de Saint-Denis). Il faudrait d’abord regarder son travail. Nous tiendrons nos promesses de 3.000 logements par an et nous serons au rendez-vous]i ».
Un budget 2011 « i[ambitieux en terme de projet]i » dans un contexte particulièrement délicat en cette période de crise économique et de gèle des dotations de l’Etat en faveur des collectivités locales.