Réunis au 6 bis boulevard Vauban, sur le parking situé devant la fédération UMP, René-Paul Victoria et Nassimah Dindar ont donné le coup d’envoi de leur campagne pour les municipales devant 400 militants « venus sans bus« . Sono, techno, séga, et une petite tribune installée devant le local de campagne… Pas de doute, la liste de l’union de la droite a bel et bien lancé sa campagne, samedi soir. Avec un mot d’ordre : « virer Gilbert Annette de la mairie« .
C’est Mario Serviable qui a lancé les hostilités en direction du maire sortant : « La vague bleue lé là ! La reconquête commence ce soir », a-t-il scandé, en regardant la foule venue assister au premier assaut du ticket Victoria-Dindar.
Car sans surprise, Gilbert Annette en a pris pour son grade, hier soir, tout comme le gouvernement socialiste. « Quel est l’héritage de Gilbert Annette ? Saint-Denis est divisé en deux camps : ceux qui ont peur et ceux qui font peur ! Saint-Denis lé sale, Saint-Denis lé triste, Saint-Denis lé dangereux ! » a poursuivi Mario Serviable.
« Son vrai bilan c’est plus de pauvreté, un développement économique en berne, une forte augmentation de la pression fiscale, une ville de plus en plus salle, une ville qui n’a plus de vision pour son avenir« , a renchéri un militant. Ainsi, les militants réclament le retour de René-Paul Victoria, « un homme d’engagement » pressé d’en finir avec sa « traversée du désert« .
Ibrahim Dindar, auquel René-Paul Victoria adressera un bisou synonyme de réconciliation entre les courants de la droite dionysienne jadis divisés, y est allé aussi de sa petite attaque, tournant en dérision les tracts distribués par le maire sortant : « Annette, il ne parle que de Victoria ! En terme de marketing politique, Monsieur Annette, c’est une erreur !« . Et a fait son mea culpa aux militants présents pour les divisions du passé : « Il (Annette, ndlr) a gagné en 2008 parce que nous étions divisés ! On vous demande pardon d’avoir été cons (sic) en 2008 ! Mais ce soir nous sommes unis ».
Nassimah Dindar est justement revenue sur les conditions de cette union avec l’ancien député-maire du chef lieu. La présidente du Conseil général affirme de n’avoir fait aucun marchandage électoral mais simplement poser « une condition » pour soutenir René-Paul Victoria : un poste d’adjointe déléguée aux affaires sociales et à l’insertion en cas de victoire. « Droit dans les yeux, je peux dire que j’ai fait plus de social que n’importe quel socialiste », a lancé Nassimah Dindar, très applaudie.
C’est alors que René-Paul Victoria est entré en scène, jouant la carte de la proximité. « Nous sommes là pour vous, et près de vous ! Deux expériences pour une même passion : Saint-Denis« . Avant de critiquer une nouvelle fois le bilan du maire socialiste. « Quand on voit Annette mettre 8.000 familles dans la précarité , on ne peut pas l’admettre », a-t-il expliqué, ajoutant vouloir redonner « une lueur d’espoir » à ces mêmes familles. « Il faut reprendre la clé de Saint-Denis !« .
Côté programme pas un mot ou presque. René-Paul Victoria et Nassimah Dindar assurent qu’il le présenteront dans une dizaine de jours, à l’occasion d’un grand meeting, tout comme leur liste.