Les portes du collège Jules Reydellet seront fermées ce lundi 9 mars. L’intersyndicale de l’établissement (le SNALC, le SNES-FSU, l’UNSA et la CGTR Educ’action) a déposé un préavis de grève en raison de la « dégradation du climat scolaire » et « l’insécurité » présente depuis deux ans.
« Une politique trop laxiste au niveau de la discipline a été mise en place par la nouvelle principale », explique Philippe Ghanty, enseignant et représentant du personnel. Il affirme que la principale, arrivée il y a deux ans, « reproche trop d’autorité » aux enseignants. « On ne peut pas refuser l’entrée en cours d’un élève qui est arrivé en retard, même dans les cas plus extrêmes, on ne peut pas exclure un élève de l’établissement non plus, et on n’a plus aucun moyen de pression, s’indigne le syndicaliste. Pour elle, l’exclusion signifie l’échec ».
Et l’ambiance ne cesse de se dégrader, selon l’intersyndical. « Les élèves ne sont pas bêtes. Ils savent qu’il n’y a plus de sanctions, alors même ceux qui ne présentaient aucun problème avant, commencent à faire comme les autres », ajoute Philippe Ghanty.
Une « bagarre générale » dans la cour de récréation en février dernier a néanmoins entraîné l’exclusion d’un élève. Chose que la principale, précise Philippe Ghanty, « aurait préféré éviter ».
L’intersyndicale demande donc la tenue d’une assemblée générale prochainement, le recrutement d’un personnel de sécurité, un médiateur pour renouer le dialogue entre les enseignants et la direction du collège, et un « suivi judiciaire pour des faits de harcèlement des membres du conseil d’administration ».
Philippe Ghanty précise également que le risque de retrait d’élèves du collège par leurs parents est élevé: « Il est possible que l’on voit bien moins d’élèves à la rentrée de septembre ».