Âgé de 45 ans, l’homme est accusé d’avoir abusé sexuellement de son fils, alors qu’il était âgé de 8 à 12 ans. Les relations forcées sur mineur ont donc duré 4 ans. La victime a fini par porter plainte à l’âge de 16 ans.
Mais, une fois à la barre, « entre honte et déni », les accusations portées ne semblent pas l’atteindre. L’accusé reste dans son mutisme et est alors « rappelé à l’ordre par le président du tribunal », indique le JIR. Il se défend même en indiquant « une alcoolisation chronique ».
Face à des faits d’une telle gravité, c’est une peine lourde qui pourrait être prononcée à la fin de l’audience. Les révélations de l’enfant lors de la procédure résonne comme un coup de couteau pour le père. « Il évoque des cauchemars récurrents, dans lesquels ‘une main rouge vient le saisir, l’attaquer, l’étouffer' », précise le JIR.
A noter que l’homme avait déjà été emprisonné dans le passé pour des faits similaires sur son neveu. Il s’avèrera que ce prédateur sexuel serait en réalité avant tout une victime. Il aurait en effet été lui-même victime de viols de la part de son oncle, qui n’est autre que le père de sa première victime, entre ses 8 et 13 ans.
Malgré son état douloureux et dépressif, les juges ne laisseront pas passer ses actes: « il a détruit son fils », constate Valérie Yen Pon, conseil de la victime. Il déclare même avoir voulu se venger.
Il a donc été reconnu coupable et condamné à six ans de prison ferme. « Son autorité parentale lui a été retirée sur ses autres enfants encore mineurs. Conduit immédiatement à la maison d’arrêt au terme de l’audience, il aura interdiction d’entrer en contact avec son fils à sa sortie de prison. » précise le JIR.