Les agriculteurs continuent leur mobilisation ce mardi. Des tracteurs sont partis de la plateforme de Beaufonds à Saint-Benoît ce mardi matin pour se rendre à Saint-Denis. Ils récupèrent des chargements de canne à sucre sur leur chemin et ramèneront leur cargaison devant la préfecture.
L’opération prévue était de déverser les cannes devant les grilles devant le lieu des négociations de la convention canne 2022-2027. Mais les agriculteurs se sont ravisés et optent pour une manifestation symbolique alors que les discussions ne font que reprendre ce mardi matin.
Les planteurs de canne expliquent que la filière est en grand danger. Les crises mondiales successives ont fait augmenter le coût des intrants et des différents produits nécessaires pour entretenir leurs champs. Ils demandent donc des garanties (un prix d’achat minimum de la canne) avant de démarrer la récolte.
Ils ont allés à la rencontre d’Albioma la semaine dernière qui s’est dit prêt à soutenir financièrement les planteurs en contrepartie d’une canne avec plus de fibres.
Pas de « filet de sécurité automatique »
Tereos expliquait la semaine dernière attendre des réponses de l’Etat avant de fournir des garanties aux planteurs pour les cinq prochaines années. Le Gouvernement n’a pas répondu aux attentes de l’industriel. “Il n’y a pas de clause automatique de filet de sécurité, mais il y aurait une obligation de discuter si les conditions sont défavorables. C’est une réponse qui ne nous satisfait qu’à moitié », explique Florent Thibault, directeur agricole de Tereos Océan Indien.
Les discussions du jour devraient tourner autour du dispositif global de la convention canne, de la canne longue machine et du prix d’achat de la canne.