Joé Bédier assure que redonner un nouveau visage au centre-ville était l’une de ses promesses de campagne… des municipales de 2014. S’il a dû patienter un mandat supplémentaire, le nouveau maire souhaite à présent mettre en œuvre l’une de ses grandes ambitions : rénover le centre-ville.
Pour cela, la mairie a présenté son projet à l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU) dans le cadre du Programme National de Rénovation Urbaine (PNRU). Avec en complément des financements d’autres acteurs (État, FEDER, CIREST, collectivités locales), c’est un total de 50 millions d’euros que la commune va récupérer. Une somme à laquelle la ville va ajouter 25 millions pour un total de 75 millions.
Une mobilisation du PNRU qui laisse à Joé Bédier un goût mitigé. « J’aurais aimé ne pas être un maire d’une ville éligible à la PNRU, car les villes éligibles sont pourries », explique-t-il. Une qualification assez crue qu’il espère changer d’ici quelques années.
Consulter les habitants et les entreprises
La municipalité va donc lancer très prochainement 4 opérations de rénovation ou de réhabilitation. Ceux-ci concernent le square Victoria, le parc Lacaussade, le marché couvert et l’immeuble Victoria. Suivra ensuite le projet concernant l’îlot de la Grande Place pour remplacer le centre commercial du centre-ville.
Le maire de Saint-André veut toutefois impliquer les habitants et les entreprises dans ce projet. Pour cela, une rencontre aura lieu le 19 octobre pour les appels à projets privés et la recherche d’investisseurs. Une somme de 60 millions d’euros supplémentaires est espérée venant du privé. Le lendemain sera consacré aux discussions avec les habitants pour les impliquer dans la transformation de la ville.
« Les choses ne se font plus comme avant. À une époque, les commerçants découvraient les tractopelles devant chez eux un matin. On ne débarque pas chez les gens comme ça. Il faut toujours de la concertation. D’ailleurs, chaque fois que l’on a discuté avec eux, ça s’est bien passé, car ils se sentent impliqués », souligne l’élu.
Le maire veut également négocier avec les commerçants qui devront quitter leur local. « Avec mon prédécesseur, les propriétaires se retrouvaient locataires du jour au lendemain », lance-t-il. Il assure que les commerçants concernés seront dédommagés et prioritaires pour s’installer dans les nouveaux locaux.
En parallèle au PNRU, la ville a également sollicité le dispositif Action Cœur de ville, une déclinaison plus opérationnelle. « C’est une vraie concertation. Ce sera l’occasion de faire quelque chose de durable », conclut-il.