Saïd Larifou a décidé d’adresser une lettre au président du Gacod pour qu’une enquête soit ouverte « i[au niveau internationale sur la légalité et la nature des acquisitions faites à l’étranger par les dirigeants comoriens et sur les investissements réalisés aux Comores par Monsieur Bashar Kiwan et ses complices qui seront les principaux acteurs des opérations étrangères aux Comores]i », explique l’avocat au journal Malango Actualité.
Pour lui, la corruption « i[administrative et quotidienne]i » est passée à un type « i[international et mafieux]i ». Un changement que Saïd Larifou impute à l’arrivée au pouvoir d’Ahmed Abdallah Sambi parallèlement à l’arrivée de la Comoro Gulf Holding. La montée en puissance de la corruption aux Comores s’expliquerait par la promulgation de la loi « citoyenneté économique » en 2008. Une loi qui permet aux étrangers d’acheter la nationalité comorienne. Des passeports auraient été vendus dans des pays à risque sans aucun contrôle de l’Etat comorien. A l’époque du vote de la loi, des soupçons se seraient tournés vers des membres du gouvernement, accusés d’avoir étaient corrompus par les dirigeants du groupe CGH « i[pour faire passer le projet de loi]i ».
b[Syrie et Comores ? ]b
Le président du groupe CGH était dans le viseur de l’ancien directeur de publication du quotidien Albalad (journal qui parait au Koweït, aux Comores, au Liban et à Mayotte), Youssouf Naswar, qui avait déposé une plainte au Koweït contre Bashar Kiwan au début du mois de juin. Une plainte visant le président de la CGH pour ses « i[activités floues]i », précise Malango, menées avec des hauts responsables syriens.
Début juin, la presse koweïtienne mettait en lumière un trafic de faux papiers mais aussi de « i[blanchiment d’argent]i » avec comme point de départ la Syrie vers d’autres pays Africains et du Moyen-Orient, notamment aux Comores. Des accusation démenties fermement par le président de la CGH. Elles porteraient atteintes à la sécurité de l’Etat koweïtien mettant également « i[en cause les services secrets d’un autre Etat]i ».
Dans sa lettre au président du Gacod, Saïd Larifou se fait écho « i[d’un rapprochement entre les faits qui lui sont reprochés au Koweit et les investissements à perte qu’il réalise aux Comores]i ».