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STCW pêche : Le CRPMEM et David Lorion demandent à l’État un dispositif spécifique

Dans le cadre de la mise en œuvre de la convention internationale dite "STCW pêche", la France a engagé une réforme importante des titres professionnels. Avec une date de mise en œuvre au 1er septembre 2021, ce sont plusieurs dizaines de professionnels réunionnais qui pourraient ne plus prendre la mer à cette date. Le CRPMEM (Comité Régional des Pêches Maritimes et des Elevages Marins) et le député David Lorion demandent à l’État un dispositif spécifique. Le communiqué du CRPMEM :

Ecrit par N.P – le lundi 03 mai 2021 à 17H14

Initiée depuis plusieurs années dans le cadre de la mise en œuvre de la convention internationale « STCW pêche » et déjà plusieurs fois repoussée, la réforme des titres doit avoir été finalisée au 1erseptembre 2021.

Ainsi, il est prévu que tous les titres professionnels maritimes soient transformés par leurs détenteurs d’ici cette échéance. Par exemple, les marins pêcheurs ayant obtenu le niveau CIN PCM (Certificat initiation nautique pêche et cultures marines) avant 1995 vont évoluer vers le niveau Capitaine 200 « Pêche », brevet permettant d’exercer de nouvelles fonctions à bord.

Si dans la majorité des cas, cette transformation des titres ne nécessitera qu’une formalité administrative à effectuer auprès des Affaires maritimes de la Direction de la Mer Sud Océan Indien, de nombreux pêcheurs seront tenus de suivre des formations complémentaires.

Parmi les critères fixés par la réforme, les marins sujet à la formation complémentaire devront être à jour du Certificat de Formation de Base à la Sécurité (CFBS), du Certificat Restreint/Général d’opérateur (CRO/CGO), du diplôme Médical I/II/III en fonction de l’éloignement des côtes et de la jauge du navire. Aussi, le renouvellement des titres tous les 5 ans sera désormais applicable à la pêche. De ce fait, un marin titulaire du Capitaine de pêche ne pourra plus assurer les fonctions de patron s’il n’a pas navigué pendant une durée minimale déterminée comme patron ou second. A défaut, il devra suivre un stage de revalidation.

Parmi ces marins obligés de retourner sur les « bancs de l’école », on dénombre plusieurs professionnels assez âgés ou ayant quitté le système éducatif trop tôt, rendant complexe leur réintégration au sein d’un cursus trop « scolaire ».

Sur la base de ces constats, le CRPMEM et le Député David Lorion demandent à l’État la mise en œuvre à La Réunion d’un dispositif spécifique reposant sur trois piliers :
– la conversion des certificats d’aptitude au commandement à la petite pêche (CACPP) complets, titre polyvalent permettant d’exercer des fonctions aux niveaux d’appui, opérationnel et de direction vers un brevet de Capitaine 200 Pêche. Réalisée dans le cadre d’une validation des acquis de l’expérience (VAE), cette évolution permettrait aux marins pêcheurs, disposant de suffisamment d’expérience, d’exercer leur métier au-delà des 12 milles des côtes sur des bateaux comme les mini-longliners ;
– pour les marins concernés, la mise en œuvre de formations adaptées qui pourront être suivies par une majorité de pêcheurs et qui seront idéalement réduites à l’essentiel afin de ne pas pénaliser les professionnels obligés de cesser de travailler pour y assister ;
– la prise en charge dans leur intégralité des coûts de formation. Comme le souligne le Président du CRPMEM : « Il est inconcevable de faire payer les pêcheurs pour repasser des brevets qu’ils ont déjà. Comment pouvaient -ils savoir qu’un jour leur titre national auraient une durée de validité »

A la fin janvier 2021, le Député David Lorion a interpelé la Ministre de la Mer, Annick Girardin, pour la sensibiliser à la situation des pêcheurs. Peu de temps après, la Ministre indiquait dans sa réponse être favorable à la démarche initiée par le CRPMEM, notamment la conversion des titres de CACPP en Capitaine 200 Pêche et la mise en place d’une VAE. Pour y parvenir, elle désignait la DMSOI comme soutien central de cette démarche.

L’échéance du 1er septembre approchant à grands pas, et la mise en place des dispositifs adéquats nécessitant un certain délai de préparation, il est aujourd’hui indispensable que la DMSOI assume la mission que lui a confiée la Ministre de la Mer, avant que les marins pêcheurs réunionnais ne soient pénalisés car interdits d’aller en mer. 

 

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