
Des employés de la crèche Simagavole insurgés des mesures prises par leur directrice générale
Ils soutiennent leur directrice contre leur directrice générale. Ce mardi après-midi, des salariés de la crèche Simangavole, basée à Saint-Paul, ont affiché leur soutien envers leur directrice. Une action qui s’est déroulée en marge du Conseil municipal, devant l’hôtel de ville, la structure faisant partie de la Société Publique Locale (SPL) Ti Baba.
Le motif de la colère : la volonté de la directrice générale Isabelle Blancard de ne pas renouveler le détachement de Nathalie Hoarau, titulaire pourtant d’un CDI avec la SPL, pour des motifs jugés "totalement incompréhensibles". De même, l’éviction de Marilyne Acamas, agent d’entretien, fait grincer des dents. Cette dernière s'est vue remerciée pendant la période d’essai du CDI qu'elle venait de signer, laquelle période d'essai est dénoncée comme étant illégale, le contrat faisant suite à trois ans de CDD au sein de la crèche.
Après un premier débrayage le 12 mai dernier, les salariés ont décidé de passer à la vitesse supérieure et de faire entendre leur mécontentement en entamant une grève illimitée ce jeudi. Munis d’une affiche sur laquelle on peut lire "Réintégration de Madame Hoarau / Stop aux pressions" et le poing levé, les manifestants, déterminés, exigent d’être entendus par la municipalité et le conseil d’administration de la structure.
"Il n’y a plus de pilote dans l’avion"
"Le maire avait dit qu’il reviendrait vers nous, on attend toujours", se désole la responsable syndicale de l’UR974, Raissa Ali. "On avait laissé un délai de 48 heures jeudi dernier et aujourd'hui, on est toujours sans réponse". Alors que la directrice générale (qui avait notamment travaillé au sein de la mairie en 2007) s’est mise en arrêt maladie depuis le débrayage, la syndicaliste déplore : "Il n’y a plus de pilote dans l’avion. Et en attendant, ce sont les parents qui sont pris en otage".
De son côté, Nathalie Hoarau (la directrice de la crèche Simangavole remerciée), également en congé maladie depuis l’annonce de la nouvelle, est elle aussi dans l’incompréhension la plus totale. "J’ai été très surprise d’apprendre dans la presse qu’elle avait justifié le non-renouvellement par du harcèlement dont j’aurais été accusée, alors qu’il n’y a eu aucune plainte déposée contre moi", regrette-t-elle, visiblement amère. "Elle m’a aussi reproché d’aller boire des mojitos avec mes collègues...", poursuit-elle, incrédule devant cette remarque.
Tous attendent désormais l'ouverture d'une négociation et espèrent que les deux salariées concernées retrouveront leur poste.