C’est en 1985 que SOS solitude a vu le jour, suite à une vague de suicides dans le sud de l’île. Depuis, la petite association n’a jamais cessé d’accompagner les personnes en détresse, parfois prêtes à commettre l’irréparable.
À La Réunion, le suicide cause en moyenne le décès de 86 personnes par an, soit un mort tous les 4 jours. C’est la première cause de mortalité chez les 15-29 ans. 83% des décès sont des hommes, tandis que les femmes représentent 62% des tentatives. Au total, le suicide représente 2% de la mortalité dans l’île.
Pour faire à ces drames humains, SOS solitude peut compter sur ses 45 bénévoles. Les "écoutants" sont formés à l’écoute et à l’alerte. Ils participent à une supervision toutes les 3 semaines en présence de deux psychologues. Pour devenir écoutants, les personnes doivent passer par un processus d’intégration. Les candidats doivent avoir au moins 25 ans, ne pas avoir eu de situation traumatisante dans les 12 mois et enfin passer par deux supervisions, précise Catherine Saminadin, la présidente de l’association.
"L’affaire de tous"
Pour le Dr Marc Fillatre, représentant local de l’UNPS, Union nationale de prévention du suicide, le triptyque de la prévention est "écouter, faire entendre et agir ensemble". Le travail de prévention "est l’affaire de tous", autant des proches que des professionnels. Chez ces derniers, la coordination des compétences est importante, car chacun a sa spécialité.
Triste constat de l’association : la crise Covid a augmenté la tendance ces derniers mois. Durant le confinement, et surtout la période qui a suivi, SOS solitude a connu un pic d’appels avec de nombreux cas plus lourds. 4% des personnes qui appelaient avaient des idées suicidaires. Chose étonnante, 40% de ces appels provenaient de métropole, notamment durant le 2e confinement. Néanmoins, Catherine Saminadin précise qu’il y a eu une libération de la parole des hommes.
C’est donc dans ce contexte que l’association organise son colloque annuel le 19 février, dématérialisée pour la première fois. Le thème est "Écouter, faire entendre, agir ensemble pour une prévention du mal-être et du suicide". De nombreux professionnels de la santé, ainsi que des représentants religieux, viendront apporter leur expertise et leur regard sur ce fléau.
Chacun, se sentant concerné pour lui ou un proche est donc invité à participer à l’évènement. Les inscriptions se font sur la page Facebook de l’association sossol974. Car comme le rappelle le Dr Marc Fillatre : "On est tous acteurs de la prévention".
À La Réunion, le suicide cause en moyenne le décès de 86 personnes par an, soit un mort tous les 4 jours. C’est la première cause de mortalité chez les 15-29 ans. 83% des décès sont des hommes, tandis que les femmes représentent 62% des tentatives. Au total, le suicide représente 2% de la mortalité dans l’île.
Pour faire à ces drames humains, SOS solitude peut compter sur ses 45 bénévoles. Les "écoutants" sont formés à l’écoute et à l’alerte. Ils participent à une supervision toutes les 3 semaines en présence de deux psychologues. Pour devenir écoutants, les personnes doivent passer par un processus d’intégration. Les candidats doivent avoir au moins 25 ans, ne pas avoir eu de situation traumatisante dans les 12 mois et enfin passer par deux supervisions, précise Catherine Saminadin, la présidente de l’association.
"L’affaire de tous"
Pour le Dr Marc Fillatre, représentant local de l’UNPS, Union nationale de prévention du suicide, le triptyque de la prévention est "écouter, faire entendre et agir ensemble". Le travail de prévention "est l’affaire de tous", autant des proches que des professionnels. Chez ces derniers, la coordination des compétences est importante, car chacun a sa spécialité.
Triste constat de l’association : la crise Covid a augmenté la tendance ces derniers mois. Durant le confinement, et surtout la période qui a suivi, SOS solitude a connu un pic d’appels avec de nombreux cas plus lourds. 4% des personnes qui appelaient avaient des idées suicidaires. Chose étonnante, 40% de ces appels provenaient de métropole, notamment durant le 2e confinement. Néanmoins, Catherine Saminadin précise qu’il y a eu une libération de la parole des hommes.
C’est donc dans ce contexte que l’association organise son colloque annuel le 19 février, dématérialisée pour la première fois. Le thème est "Écouter, faire entendre, agir ensemble pour une prévention du mal-être et du suicide". De nombreux professionnels de la santé, ainsi que des représentants religieux, viendront apporter leur expertise et leur regard sur ce fléau.
Chacun, se sentant concerné pour lui ou un proche est donc invité à participer à l’évènement. Les inscriptions se font sur la page Facebook de l’association sossol974. Car comme le rappelle le Dr Marc Fillatre : "On est tous acteurs de la prévention".