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SOS pères massacrés…

Menaces, difficultés financières, dépression, incapacité de voir ses enfants…c’est la situation dans laquelle un père s’est retrouvé voilà six ans après son divorce. Bernard Barsamian a écrit au président de la République, Nicolas Sarkozy, pour dénoncer sa situation.

Ecrit par Melanie Roddier – le mardi 14 avril 2009 à 07H13

Difficile ici d’évoquer tous les éléments de l’affaire mais le dossier grossit un peu plus chaque jour. Bernard Barsamian est père de trois filles. Il y a six ans, lui et sa compagne décident de se séparer. « J’étais loin d’imaginer ce qui m’attendait. Depuis six ans je vis un véritable cauchemar« , confie-t-il.

« Vices de procédure, rejet de témoins oculaires, pressions illégales d’huissier, double et triple jeu, mensonges, malhonnêteté, menaces, décisions de justice infondées, autoprotection, magouilles de toute nature« … les accusations sont lourdes mais l’homme n’a plus rien à perdre, seules ses filles comptent à ses yeux.

Il le répète plusieurs fois pendant la rencontre : « j’ai la chance d’être fort, ces attaques me renforcent mais plus d’un père est tombé, ou pourrait tomber dans l’alcool ou dans la violence. Je ne parle même pas des cas de suicide« , rappelle Bernard Barsamian qui fait partie de l’association SOS papas en grandes difficultés, soulignant que ces pères sont bien plus nombreux qu’on ne le croit. « Un jour, un papa en détresse m’a appelé en larmes de sa voiture, son dernier lieu pour dormir« , raconte-t-il.

« Je n’ai pas le droit de voir son carnet de notes »

Il se dit victime d’une « mafia locale« . »Il faut sortir du système d’autoprotection entre juges, avocats, huissiers, procureurs de la République, organismes familiaux en vigueur depuis Napoléon qui ne fonctionnent que pour l’argent et par habitude« , dénonce le papa.

Son quotidien est devenu un combat perpétuel. A l’école, malgré ses demandes, « il y a blocage et je ne reçois pas le suivi scolaire de ma fille. Des habitudes ont été prises de ne pas respecter la loi. Je ne peux ni assister aux réunions, ni voir son carnet de notes« . Il a écrit au Recteur de l’Académie pour lui rappeler qu’il bénéficie toujours de l’autorité parentale pour ses trois filles, même s’il n’en a pas la garde.

Une chose est sûre, ce cas de figure prouve qu’il y a matière à modifier en profondeur notre système judiciaire. Bernard Barsamian s’est construit un dossier riche, qui retrace chaque petit détail de l’affaire depuis le prononcé du divorce. Lui et ses enfants ne demandent qu’une chose, que les droits et devoirs entre le père et la mère soient partagés et « que le massacre judiciaire des pères cesse« .

 

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