Le syndicat a tout d’abord souhaité rappeler que malgré le contexte de crise, « il n’est pas déplacé de dire que La France est attractive« .
Parmi les exemples donné par le SNUI, les coûts salariaux en France, qui sont dans la moyenne basse par rapport aux autres pays européens ou encore le nombre de jours de grève dans le secteur privé, mois importants en France qu’aux Etats-Unis, en Espagne ou encore en Italie.
Toutefois, le revers souligné par le syndicat est de dire que le bouclier fiscal, ce dispositif de plafonnement des impôts directs qui bénéficie aux particuliers, ne profite qu’à une infime partie de la population. « Près de 150 000 personnes ont bénéficié du bouclier fiscal pour un montant de 246 millions d’euros. Système injuste car 524 personnes se partagent la moitié« .
Concernant l’ISF, le syndicat insiste sur le côté symbolique et politique. « Il ne vaut pas grand chose en terme d’impôt. Le fait que l’ISF coûte cher est du pipeau« .
Gros dossier: les niches fiscales. « Il y en a trop en France. Le coût est estimé à 70 milliards d’euro. On ne dit pas qu’il faut supprimer toutes les niches fiscales demain mais il nous paraît évident qu’il faut en supprimer« .
Le syndicat préconise un plafonnement mais en évaluant le coût, le rendement et l’efficacité des niches.
Finalement, l’objectif est le même que le gouvernement concernant la défiscalisation, mais avec un raisonnement totalement différent. « On veut une refonte à des fins utiles et pas pour faire des économies« .
Après avoir balayé diverses mesures, le SNUI fait part de son inquiétude concernant le risque d’avoir de gros problèmes au niveau de la fiscalité en France. « On peut prendre ce paquet fiscal par tous les bouts, les premiers éléments montrent qu’il coûte cher et que les clivages sociaux augmentent« .
Les représentants ont souhaité rappelé que d’après l’INSEE, plus de la moitié des Réunionnais sont sous le seuil de pauvreté et La Réunion compte 100 000 illettrés. « L’impôt doit servir à la collectivité et être redistribué. On ne peut pas être d’accord avec le paquet fiscal dans sa forme actuelle« .