Le secrétaire général de la CGTR, Ivan Hoareau, a rencontré ce lundi un conseiller du cabinet du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Le cas de la Société Industrielle de Bourbon y a été exposé, sans que « rien d’extraordinaire n’en ressorte », explique ce matin Jocelyn Rivière, délégué du personnel à la SIB.
De toute façon, la trentaine de salariés menacés de licenciement n’attendait pas de grandes avancées. Si l’intention de fermer boutique de la part du groupe Colgate/Palmolive semble de toute manière inéluctable, le représentant du ministère a renouvelé son engagement de « rester très vigilant dans le cas où un repreneur se manifesterait ». Le ministère du Redressement productif n’est pas faiseur de miracle, lui aussi reste suspendu à la tenue d’une nouvelle réunion de travail après la trêve estivale. Une réunion est prévue le 15 janvier à la SIB.
Des échos qu’il a pu obtenir de métropole, il a été fortement question hier des liens entre le groupe américain Colgate et sa filiale réunionnaise. La direction de la multinationale aurait fait mention de n’avoir aucune obligation contractuelle quant à l’avenir des salariés. « Depuis 1996, je peux vous assurer que nous sommes entièrement liés à Colgate, et à 100% », affirme Jocelyn Rivière. « La direction cherche aujourd’hui une porte de sortie » pour minimiser ses obligations dans l’accompagnement de son personnel.
Après les retrouvailles de la mi-janvier, c’est enfin le rapport contradictoire de l’expert qui devrait faire émerger la situation réelle dans laquelle se trouve la SIB. Un rapport attendu le 28 février 2014.